Politique Présidentielle 2020

Présidentielle 2020, Simone Gbagbo sur France 24 : ‘’ Il n’y aura pas d’élection’’

Mis à jour le 11 octobre 2020
Publié le 30/09/2020 à 6:13 , ,

L’ex-première dame de Côte d’Ivoire Simone Ehivet Gbagbo a accordé une interview à France 24, le mercredi 30 septembre 2020. Elle s’est prononcée sur la situation politique, notamment le scrutin présidentiel du 31 octobre prochain.

Dans cet entretien, la vice-présidence du Front populaire ivoirienne (FPI) tendance GOR (Gbagbo ou rien), demande une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), du Conseil constitutionnel, un audit de la liste électorale et la libération de tous les prisonniers politiques et le retrait pur et simple d’Alassane Ouattara de la prochaine présidentielle. Conditions sine qua non pour l’organisation d’un scrutin crédible.

« Nous voulons que la candidature de Monsieur Ouattara soit retirée de la liste des candidats. Nous voulons que la liste électorale soit auditée, soit corrigée. Nous voulons que les prisonniers politiques qui depuis 2011 sont retenus dans les prisons en Côte d’Ivoire ou à l’étranger soient libérés », a-t-elle dit.

L’ancienne députée d’Abobo affirme que si les réformes exigées par l’opposition ne sont mises sur pied, la présidentielle n’aura pas lieu le 31 octobre comme prévu.

« On ne peut pas aller aux élections dans les conditions actuelles. Ça, c’est clair. Je ne demande pas le report, mais il s’impose. Et si le pouvoir n’accepte pas, il n’y aura pas d’élection », a déclaré l’ancienne responsable de la Jeunesse estudiantine catholique (JEC).

L’opposition ivoirienne ne cesse de donner de la voix pour dénoncer la « violation de la Constitution« , depuis qu’Alassane Ouattara a annoncé sa candidature au scrutin présidentiel. Elle occupe la rue à travers des mouvements de contestation. En réponse  aux marches de protestation, le pouvoir a procédé à l’arrestation de contestataires, dont les plus célèbres sont: Pulchérie Gbalet de la société civile, Justin Koua du FPI, Anne-Marie Bonifon, une proche de Guillaume Soro. Des actes qui ont poussé l’ex-enseignante de l’université de Cocody, à qualifier le régime d’Abidjan de « dictatorial ».

Concernant les conditions de son arrestation en avril 2011, aux côtés de son mari et de son beau-fils, elle a soutenu que l’ancien président français Nicolas Sarkozy, avait ordonné le bombardement du palais présidentiel où vivait le couple présidentiel. Et d’attester que des soldats français filmaient les tentatives de viols dont elle a été victime.

« Je les ai vus de mes yeux », a-t-il affirmé.
Arnaud Houssou
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