En roue libre pour être le prochain président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), l’homme d’affaires franco-ivoirien, Tidjane Thiam, ancien patron du Crédit Suisse, devrait être également, sauf retournement de situation, le candidat du principal parti de l’opposition à la présidentielle d’octobre 2025.
Candidat, contre quatre autres cadres du parti, à l’élection à la présidence du PDCI, Tidjane Thiam faisait déjà figure de principal favori. Après le retrait de la candidature de Noël Akossi Bendjo et Moïse Koumoué Koffi, ajouté au rejet de celle de Maurice Kacou Guikahué, il l’est devenu encore plus.
Porté par une vague de soutien à sa candidature, au sein du parti, Tidjane Thiam devrait en principe s’imposer à son unique adversaire, le maire Cocody, Jean Marc Yace, lors du congrès extraordinaire électif prévu le 16 décembre 2023.
Au PDCI, aucun texte ne le consacre. Mais il est traditionnellement acquis que le président du parti est de facto le “candidat naturel’’ à l’élection présidentielle. Il en a été ainsi pour Félix Houphouët-Boigny d’abord et Henri Konan Bédié ensuite. Il devrait en être de même pour Tidjane Thiam en cas de victoire au congrès du 16 décembre.
Même si, en dépit des ambitions que la presse ivoirienne lui a régulièrement prêté ces dernières années, l’ancien patron du Crédit Suisse n’a pas encore jusqu’à ce jour lui-même affirmé s’il comptait briguer un mandat présidentiel en Côte d’Ivoire, son parti, le PDCI fait de la présidentielle de 2025, un rendez-vous crucial pour son retour au pouvoir.
« En parlant d’échéances futures, il est impossible de ne pas mentionner 2025, date de la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire. 2025 est et doit être la date du retour du PDCI au pouvoir. Mais pour cela, pour que cela soit une réalité et non une grande désillusion pour nous, il y a un état d’esprit individuel et collectif qu’il nous faut développer, entretenir et conservé », déclarait Jean-Marc Yacé, Coordonnateur et délégué à Cocody, dans son discours, à l’ouverture d’un bureau politique le 14 octobre 2023.
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Si le PDCI est en passe de se trouver un candidat, au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti présidentiel, on reste suspendu à la décision du chef de l’Etat Alassane Ouattara de se porter encore candidat ou pas.
En dépit des appels du pied de ses partisans, ce dernier n’a pas encore annoncé s’il serait lui-même encore candidat ou s’il céderait la place à l’un de ses poulains.
Ainsi, pour Dah Sansan, le responsable de la jeunesse du parti au pouvoir, le chef de l’Etat « est encore bon pour le service ». Ce d’autant plus que, selon le secrétaire exécutif du parti, Cissé Bacongo, « la Constitution (lui) permet de se présenter en 2025 ».
Mais pour le président du directoire du RHDP, Gilbert Koné Kafana, « Alassane Ouattara n’est pas focalisé sur la présidentielle de 2025 ».
Au PPA-CI, l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, président et candidat naturel du parti, reste radié de la liste électorale. En l’état actuel des choses, sa participation à la présidentielle d’octobre 2025 est compromise tant qu’une loi d’amnistie n’est pas prise pour effacer la peine et le rendre éligible.
Serge Alain Koffi
