Ce samedi 12 avril 2025, le Gabon entre dans une nouvelle ère. Les électeurs sont appelés aux urnes pour choisir leur président. Un scrutin décisif, le tout premier depuis la fin de la dynastie Bongo.
Au Gabon, depuis 1967, jamais une élection présidentielle ne s’était tenue sans un candidat portant ce nom le nom Bongo.
Cette fois, la page est bel et bien tournée. Deux ans après le coup d’État du 30 août 2023, la transition touche à sa fin. Et le pays s’apprête à écrire un nouveau chapitre.
À la tête du pays depuis le putsch, le général Brice Clotaire Oligui Nguema est en lice pour cette course à la présidence.
Le militaire semble être le favori dans les sondages, mais il fait face à sept concurrents, dont une femme : Gninga Zenaba Chaning.
En cas de victoire à cette présidentielle au Gabon, cette dernière ambitionne de dynamiser l’esprit entrepreneurial dans son pays.
Alain-Claude Bilie-By-Nze, dernier Premier ministre d’Ali Bongo, lui, se présente comme le candidat de la rupture et pas celui des Bongo.
Axel Stophène Ibinga Ibinga pour sa part propose de libéraliser et moraliser le Gabon pour créer un véritable esprit d’entreprise.
Stéphane Iloko Boussengui est aussi candidat à cette élection. Ce médecin de 63 ans promet de jeter « à la poubelle » la Constitution issue de la transition.
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Thierry Yvon Michel Ngoma, lui, prône la sortie du pays du FCFA. Les deux derniers Alain Simplice Boungoueres et Joseph Lapensée Essingone propose pour le premier la création d’un Fonds Souverain du Pardon National (FSPN), doté de 40 milliards FCFA.
Quand le second se présente comme le candidat de la rupture et du rassemblement des Gabonais.
Environ 850 000 électeurs sont attendus dans les bureaux de vote, ce samedi 12 avril selon un média international.
La date de proclamation des résultats reste inconnue pour l’instant. Mais selon un confrère gabonais, la CNOCER, organe chargé du processus électoral, vise une annonce rapide afin de transmettre le dossier à la Cour constitutionnelle dans les meilleurs délais.
Eirena Etté