233 personnes interpellées et 40 autres activement recherchées dans le cadre des évènements liés à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 en Côte d’Ivoire. C’est l’essentiel des informations livrées le lundi 27 décembre 2021 par le Procureur de la République, au cours d’une conférence de presse.
Les responsabilités dans les évènements de la période électorale d’octobre 2020 sont situées. Face à la presse le lundi 27 décembre à Abidjan, le Procureur de la République Adou Richard a fait la lumière sur les exactions qui ont émaillé cette élection. Après 6 mois d’investigation, l’Unité spéciale d’enquête (USE) a livré son rapport.
Il ressort que 233 personnes impliquées à divers degrés ont été interpellées, 40 personnes sont activement recherchées et 11 personnes sont par ailleurs détenues de façon préventive pour crimes crapuleux. Pour la plupart, ces individus ont été mis en liberté provisoire ou sous contrôle judiciaire.
Lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, le District d’Abidjan et 8 régions du pays ont enregistré des actes de violence. Il s’agit du Sud Comoé, des Grands Ponts, du Loh Djiboua, de l’Iffou, du Moronou, du Bélier, des Lacs, et de l’Indenié Djuablin.
Dans ces localités, suite à des mots d’ordre de la plateforme de l’opposition, dénommée le Conseil national de transition (CNT), appelant à la désobéissance civile et au boycott actif du scrutin, de violents affrontements ont éclaté.
Dans son rapport, l’USE a également révélé que la manipulation des sentiments d’appartenance ethnique, politique et religieux ainsi que l’impunité constituent le fer de lance de l’escalade de la violence enregistrée pendant cette période.
» Les personnes dont la culpabilité sera retenue au cours des procès à venir subiront la rigueur de la loi pénale », a prévenu le Procureur Adou Richard, non sans préciser que » tous ceux qui ont contribué à la désobéissance civile lors des élections présidentielles de 2020 seront poursuivis ».
Pour rappel, les évènements survenus lors de l’élection présidentielle passée ont fait 85 morts et près de 500 blessés dans le pays entre août et novembre 2020.