Pour l’ex-directeur Afrique de l’ouest et du centre d’Amnesty International, les violences communautaires qui ont endeuillé la Côte d’Ivoire  ces derniers jours, devraient conduire à une suspension du processus électoral. Il a dénoncé le deux poids deux mesures dans l’autorisation des manifestations de rue.

« Il est inadmissible que les militants du parti au pouvoir aient le droit de manifester, et les autres quand ils manifestent, sont attaqués par des ‘’microbes’’ qui les attaquent, qui les blessent et qui les tuent. C’est inadmissible », a-t-il déploré.

Selon Alioune Tine, la période électorale est le moment où la priorité doit être faite aux droits de l’Homme et aux libertés fondamentales. Le fait « d’exclure » des ténors de la politique ivoirienne tels que ; Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, pourrait créer les conditions d’une déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Il préconise comme solution la suspension du processus électoral.

« C’est la présidentielle de tous les dangers qu’on est en train d’organiser. Il faut suspendre le processus électoral et organiser un dialogue inclusif », a-t-il recommandé.

D’après le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré Tiémoko, le bilan provisoire des affrontements inter-communautaires est de, « 6 décès, 173 blessés environs 1500 déplacés internes, 69 personnes interpellées. ».

Arnaud Houssou

7info.ci