Le mardi 4 février, la Commission électorale de Guinée-Bissau a de nouveau déclaré Umaro Sissoco Embalo vainqueur. Un mois après le second tour du 29 décembre dernier, la Guinée-Bissau semble dans l’impasse politique : le résultat du scrutin est toujours contesté par son adversaire Simoes Pereira, candidat du PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert).
La crise politique que traverse la Guinée-Bissau semble encore loin de son épilogue. Disputés par le président élu Umaro Sissoco Embalo et le candidat du PAIGC Simoes Pereira, les premiers résultats du second tour l’élection présidentielle ont également opposé la Commission électorale et la Cour suprême Bissau-guinéennes. Pour tenter de sortir de l’impasse, la Cédéao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) avait recommandé, la semaine dernière, une mesure « à titre exceptionnel », visant au ré-examen des résultats.
Ainsi, la Commission électorale Bissau-guinéenne a engagé une procédure de vérification de la consolidation nationale des données issues des commissions régionales du second tour. La procédure a été réalisée en présence de responsables de la Cédéao et le résultat est resté le même : Umaro Sissoco Embalo a remporté la victoire avec 53,55% des suffrages exprimés, contre 46,45% pour Simoes Pereira.
Sur Twitter, le PAIGC, parti du candidat malheureux, a de nouveau critiqué les résultats, dénonçant un manque de transparence de la Commission électorale, et sous-entendant la possible poursuite de recours devant la justice. Pour une partie de l’opinion publique, l’acharnement du PAIGC, qui domine la vie politique du pays depuis des décennies, traduirait simplement son refus de perdre le pouvoir.
Manuela Pokossy-Coulibaly