L’État doit revoir sa politique et engager des « réformes fiscales audacieuses et pertinentes ». Tel est l’appel du secteur privé ivoirien lancé, mardi 18 octobre à Abidjan, par le truchement de la CGECI qui estime la pression fiscale à « entre 27 et 33% ».
Des études menées par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) indiquent que les entreprises du secteur formel subissent une pression fiscale assez forte, selon le président du Patronat ivoirien Jean-Marie Ackah.
A LIRE AUSSI: CGECI Academy 2021: la résilience des entreprises face aux conséquences de la Covid-19
« Nous avons calculé à 27% la pression fiscale et 33% même pour certains secteurs d’activité », a précisé le patron de la CGECI, principal interlocuteur de l’État et qui contribue aux recettes fiscales de la Côte d’Ivoire à hauteur de 80%.
Pour Jean-Marie Ackah, une fiscalité trop lourde va donner aux entreprises de l’informel, le loisir de toujours rester dans l’informel, a-t-il indiqué lors de cette première conférence de presse du Patronat, à son siège à Abidjan Plateau.
Cet appel du Patronat ivoirien intervient dans un contexte de poussée inflationniste dû à la crise de Covid-19 et à la crise russo-ukrainienne, a été l’occasion pour Jean-Marie Ackah, d’exhorter les pouvoirs publics à agir avec réalisme.
Pour « les PME, nous appelons à une fiscalité souple et adaptée à la réalité » de ces petites et microentreprises, a-t-il lancé, tout en affirmant qu’il faut « amener de plus en plus le secteur informel à basculer vers le secteur formel ».
A LIRE AUSSI: Secteur privé : un forum pour la levée de 2 000 milliards FCFA d’investissement en Afrique
Selon lui, les crises dans les pays voisins de la Côte d’Ivoire influent sur son économie et font perdre aux entreprises ivoiriennes ayant une activité en lien avec l’export « une baisse du chiffre d’affaires de l’ordre de 10% ».
Trois grands points ont été abordés lors de cette conférence. Il s’agit notamment de la crise de la Covid-19, les préoccupations du secteur privé en 2022 et les conséquences de la guerre en Ukraine. Et enfin les suggestions du Secteur Privé pour transformer ces différents défis en opportunités nouvelles de croissance à même d’accélérer la transformation économique et l’émergence de notre pays.