Côte d’Ivoire

Prisonniers graciés, une organisation de défense des droits de l’homme « exhorte le président Ouattara à aller plus loin »

Mis à jour le 23 février 2024
Publié le 23/02/2024 à 4:50 , , , , , ,

L’acte d’accorder la grâce présidentielle à des prisonniers est salué, mais pour la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie politique (FIDHOP), le chef de l’Etat ivoirien peut encore aller plus loin dans cette dynamique.

 

« La FIDHOP salue l’acte du président de la République et le félicite d’offrir ainsi la paix aux populations ivoiriennes », réagit cette organisation de défense des droits de l’homme dans un communiqué dont 7info s’est procuré copie.

Selon son président, Dr Boga Gervais, cette prise de décision était attendue du chef de l’Etat depuis des années, notamment dans le cadre des conclusions du dialogue politique.

« Depuis les assises de la phase 5 du dialogue politique inter ivoirien qui se sont tenues à Abidjan du 16 décembre 2021 au 4 mars 2022, à l’initiative du président de la République de Côte d’Ivoire, plusieurs organisations de la société civile, dont la FIDHOP, des leaders de l’opposition n’ont de cesse de réclamer la libération de toutes les personnes, civiles comme militaires, ayant été arrêtées et emprisonnées consécutivement à des conflits politiques qu’a connu ce pays en 2010 ou en 2020 », rappelle-t-il.

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Pour lui, le président ivoirien devrait aller plus loin dans sa décision.

« La FIDHOP espère que le chef de l’Etat complètera la liste des graciés, car certains ont été omis, dont par exemple le commandant Séka Séka, et tient à ce que la mesure touche aussi celles et ceux placées sous contrôle judiciaire », souhaite cette organisation de défense des droits de l’homme.

C’est en fin d’après-midi du jeudi 22 février 2024 que le chef de l’État ivoirien a décidé d’accorder sa grâce à des prisonniers militaires et civils. Les bénéficiaires sont essentiellement des proches de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, ainsi que l’ex-Premier ministre Guillaume Soro.

Ce sont entre autres l’ancien général Dogbo Blé Bruno, Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul, Me Affoussiata Bamba Lamine.

Pour la FIDHOP, dans cette même dynamique, le chef de l’Etat doit renoncer « à briguer un autre mandat » ou doit prendre  » une mesure permettant la réinscription sur la liste électorale des citoyens Laurent Gbagbo, Guillaume Kigbafori Soro et Charles Blé Goudé… »

Richard Yasseu

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