Le mercredi 26 mai 2021, le collectif des avocats de la défense de Guillaume Soro et de ses proches, a claqué la porte de la salle d’audience du tribunal.
La deuxième séance du procès de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et d’une vingtaine de ses proches, tous accusés d’avoir « tenté un coup d’État » à la veille de la fête de la nativité 2019, s’est tenue sans la présence des avocats de la défense. Ils ont claqué la porte du tribunal criminel.
Les raisons de leur départ. Ils affirment n’être pas entrés en possession des pièces nécessaires à la tenue de l’audience du jour, précisément, une bande audio qui constitue l’un des éléments clés de l’accusation.
La bande audio était sur le point d’être diffusée, lorsque les avocats de la défense ont estimé qu’ils ne pouvaient pas l’écouter séance tenante pour défendre leurs clients, alors que la partie adverse a eu le temps de s’imprégner de l’élément de « preuve ».
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Seul l’avocat de Félicien Sékongo est resté dans la salle d’audience. Le juge Charles Bini a estimé que le départ de ses confrères « n’affecte pas la poursuite du débat ». Le procès s’est donc poursuivi avec l’audition de Félicien Sékongo avant d’être renvoyé au jeudi 27 mai 2021.
Pour rappel, les déboires judiciaires de l’ancien Premier ministre et de ses proches ont commencé le 23 décembre 2019. Alors que Guillaume Soro rentrait d’un voyage après plusieurs mois passés en Europe, les autorités ivoiriennes ont empêché son avion d’atterrir à l’aéroport d’Abidjan. Quelques heures après le retour manqué de leur leader, plusieurs responsables de Générations peuples solidaires (GPS), le parti de Guillaume Soro ont été arrêtés.
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Le 26 décembre 2019, le procureur de la République, Adou Richard, au cours d’une conférence de presse, va révéler que « des armes de guerre », ont été découvertes au siège de GPS et au domicile de l’ex-patron des Forces nouvelles (FN).
Depuis son exil européen, Guillaume Soro suit de près son procès par contumace. L’un de ses fidèles lieutenants, Me Affoussiata Bamba qualifie les poursuites judiciaires dont elle, son client et leurs amis sont l’objet de « simulacre de procès ».