Société

Procès de Guillaume Soro et de ses proches, son frère Rigobert Soro : « Il m’a été suggéré à la DST d’accuser Guillaume Soro de coup d’État »

Mis à jour le 10 juin 2021
Publié le 10/06/2021 à 9:51 ,

Appelé à la barre le mercredi 9 juin 2021, Rigobert Soro a révélé qu’il lui a été suggéré d’accuser son frère Guillaume Soro de fomenter un coup d’État.

Le commissaire de police Rigobert Soro, frère cadet de l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, était à la barre le mercredi 9 juin 2021 dans le cadre du procès contre lui et certains des proches de son frère. Il est revenu sur les circonstances de son arrestation avant de faire des révélations sur son séjour à la Direction de surveillance du territoire (DST).

« Il m’a été suggéré à la DST d’accuser mon frère Guillaume Soro de coup d’État pour bénéficier d’une promotion et de l’argent ». C’est la révélation faite par le commissaire Rigobert Soro, le frère de Guillaume Soro, lors de son audition par le juge du tribunal criminel d’Abidjan Plateau.

Arrêté le 30 décembre 2019, puis détenu dans un premier temps à la Direction de surveillance du territoire (DTS), l’officier de police dit avoir été torturé pendant 12 jours.

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« Après m’avoir convoqué à la préfecture de police sur instruction du directeur général de la police, je vois venir des agents de la DST pour m’arrêter. Sans autre forme de procès, on me menotte avec une paire de gifles. On me conduit à la DST au bureau du directeur. Du bureau du directeur, on me fait descendre dans une cellule non aérée dans laquelle, quelques minutes après, je m’évanouis par manque d’oxygène. Après on me réveille, on me soumet à un interrogatoire musclé où je suis battu », a-t-il révélé.

Rigobert Soro rejette toute implication dans un projet de coup d’État. Il reconnaît par ailleurs avoir signé le procès-verbal de son audition à la DST pendant qu’il souffrait de ses douleurs reçues. « Sous l’effet de la torture que j’ai subie, je voulais en finir. C’est pourquoi j’ai signé le procès-verbal d’audition qui m’a été soumis », soutient l’accusé.

Rigobert Soro, son frère Simon et 17 autres collaborateurs de leur aîné sont poursuivis par la justice ivoirienne pour tentative de déstabilisation des institutions étatiques.

 

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