Politique

Procès de Guillaume Soro, les révélations sur les armes découvertes à Assinie  

Mis à jour le 3 juin 2021
Publié le 03/06/2021 à 5:35 , ,

On en sait un peu plus sur l’origine des armes découvertes à Assinie, à proximité d’une des résidences de Guillaume Soro. Mercredi 2 juin 2021 à la quatrième audience du procès de l’ex-président de l’Assemblée nationale et de ses proches, des révélations ont été faites sur ces armes.

 

Les armes découvertes à Assinie dans le périmètre de la résidence de Guillaume Soro n’y étaient pas par le fait du hasard. C’est la version donnée par un accusé à la barre le mercredi 2 juin lors du procès de l’ex-président de l’Assemblée nationale et de ses proches. Interrogé sur ce colis par Charles Bini, le juge-président, le sergent-chef Dosso Seydou a situé le contexte dans lequel ces armes se sont retrouvées à cet endroit. Il dit avoir reçu l’ordre de jeter ces armes de son supérieur le 23 décembre 2019.

« Le commandant Kassé nous a dit d’aller jeter les armes pour les détruire pour de bon. Nous n’avons pas reçu l’ordre de quelqu’un d’autre. Nous n’avons pas reçu des ordres d’un homme politique. Je n’ai pas reçu des ordres de mon patron (NDLR, Guillaume Soro) », a déclaré le sous-officier.

Le commandant Kassé, Jean-Baptiste Kouamé de son vrai nom, était le chef de la sécurité rapprochée de Guillaume. Lui également comparaît en tant qu’accusé dans ce procès.

« M. Dosso, si vous étiez le commandant Kassé, auriez-vous donné les ordres qu’il a donnés ce jour-là ? », a interrogé pour sa part Me Méité Abdoulaye, l’avocat de l’État de Côte d’Ivoire. La réponse du soldat teintée d’ironie va susciter des applaudissements dans la salle d’audience de la part des partisans de l’ex-Premier ministre. « Pour le moment je ne suis pas commandant. Donc, je ne peux pas répondre à cette question », a-t-il répondu.

C’est le 23 décembre 2019 après l’atterrissage manqué de l’avion de Guillaume Soro que ses certains de proches, dont des éléments de sa garde rapprochée, ont été mis aux arrêts. Tous sont poursuivis pour « atteinte à la sûreté de l’État ».

La cinquième séance du procès de Guillaume Soro et de ses proches est prévue le jeudi 3 juin 2021.

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