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Procès des disparus du Novotel, la défense, « débats inéquitables », le bâtonnier explique la procédure, nouveau report.

Mis à jour le 3 janvier 2019
Publié le 24/03/2017 à 12:54

Aujourd’hui, l’avocat de la défense, Me Dadjé Rodrigue, est parti plus tôt que prévu du procès. A sa sortie de la salle d’audience du Tribunal de Yopougon, le Juge-Président, Cissé Mourlaye,  suspend et remet la séance du jour au mardi prochain.

« Les débats sont menés de manière inéquitable. Le président nous empêche de poser les questions à Yoro Tapéko. De cette manière, on ne trouvera pas la vérité » a déploré Me Dadjé Rodrigue.
Quand l’avocat claque la porte,un accusé et deux témoins étaient interrogés par la Défense. L’accusé Yoro Tapéko et les témoins Kouon Bon Fils, chef des vigiles et N’guessan Assi Claude, l’assistant-chef réceptionniste dudit hôtel, à l’époque des faits, ont été confrontés à la défense des accusés.

Abonné aux actes de portée médiatique, l’ex-avocat de Simone Gbagbo a encore fait parler de lui en se retirant de l’audience de ce jeudi 23 mars.

Me Adjé Luc, le bâtonnier qui s’est permis de recadrer le juge-Président Cissé Mourlaye dans la salle avec l’appui du code de procédure pénale, explique que « Le président n’a pas empêché Me Dadjé de poser sa question, il lui a demandé de dire l’intérêt de ses questions. Et où est-ce qu’il voulait en venir. Il faut noter que la défense et la partie civile doivent faire passer leurs questions par le juge-Président qui lui les filtrent.  Alors que la procédure autorise le parquet général qui est l’accusation à poser ses questions directement », voilà ce qu’il faut retenir.
Pour le public abonné au procès, « quand c’est le tour de la défense, le juge-président s’interpose exagérément », mentionne une femme proche d’un accusé.
Pour venir au fond des débats de la journée, ce sont les témoins  Bélem Salif, l’employé et ami de la victime Yves Lambelin qui a été interrogé aussi bien que Goué Bi Christian, l’aide de camp du général Dogbo Blé et N’guessan Assi Claude en service à l’hôtel Novotel, le 04 avril 2011.
Ce dernier témoin, N’guessan Assi Claude est la seule personne à avoir été contrainte le 04 avril 2011 par les ravisseurs armés à les conduire au 7ème étage dans les chambres de Stéphan Di Rippel, Directeur de l’hôtel Novotel et d’Yves Lambelin, un client logé sur le même palier. Il précise aussi que Chelliah Pandian et Ludovic Adeossi  ont été enlevés en sa présence.
« Ils était armés. Quand ils sont venus, ils m’ont montré une liste de noms qui n’existaient pas dans les fichiers du Novotel. Je leur ai dit que ces personnes ne sont pas ici. Ils m’ont dit on veut voir le Directeur. Nous y sommes allés et avec les bruits, M. Yves Lambelin est sorti de sa chambre. Ils l’ont donc réquisitionné avec son ordinateur, des téléphones et sont partis avec », explique-t-il. L’attente pour la manifestation de la vérité se fait lourde.

Moïse ACHIRO.
Source : Politikafrique.info

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