Treize ans après les faits, le capitaine Moussa Dadis Camara a été appelé à la barre du tribunal criminel de Dixinn, ce lundi 5 décembre 2022. Il va à son tour répondre dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009.
L’ex-chef d’État est accusé de « meurtres, assassinat, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, outrage à agents de la force publique, torture, enlèvement et séquestration, non-assistance à personne en danger, violence sexuelle, attentat à la pudeur, détention illégale de matériel de guerre de première catégorie et complicité de ces infractions ».
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Sa comparution fait suite à celle de son aide de camp, Toumba Diakité. Ce dernier n’a pas cessé de désigner ses coaccusés comme responsables du massacre du 28 septembre. Ce qui a divisé les avocats de la défense.
Ceux-ci avaient pourtant conclu un pacte de non-agression au début du procès. Mais celui-ci n’a pas résisté aux questions lors de son passage à la barre. Après 7 jours d’interrogatoire, il est resté campé sur sa position.
« Moussa Dadis Camara est le donneur d’ordre du massacre au stade du 28 septembre et Moussa Tiegboro Camara ainsi que Marcel Guilavogui, neveu de Dadis, les exécutants », révélait-il.
Ce qui lui a valu une pluie de questions de la part des avocats de ses coaccusés. Créant ainsi une déchirure au sein de la défense.
Ce lundi 5 décembre 2022, l’ancien dirigeant va dire sa part de vérité.
Tristan Sahi