L’on s’achemine progressivement vers la fin du procès Thomas Sankara. Après plusieurs audiences, le parquet militaire de Ouagadougou a requis des peines contre les principaux accusés dans le coup d’État du 15 octobre 1987 qui a coûté la vie au père de la révolution burkinabè.

Même absent de ce procès, l’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré pourrait être lourdement condamné. Le mardi 8 février 2022, le parquet militaire de Ouagadougou a requis 30 ans de prison ferme à l’ex-chef d’État accusé d’être le principal commanditaire de l’assassinat de son prédécesseur. Jugé par contumace, Blaise Compaoré est présenté par le procureur militaire comme coupable “d’attentat à la sûreté de l’État“, de “ recel de cadavres“ et de “complicité d’assassinat“.

Le parquet militaire a aussi requis 30 ans de prison ferme contre Hyacinthe Kafando, le chef de la garde de Blaise Compaoré au moment des faits, et 20 ans de prison ferme contre Gilbert Diendéré.

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La juridiction militaire a également requis des peines de prison pour les autres membres du commando qui avait pris d’assaut la villa du Conseil de l’entente dans l’après-midi du jeudi 15 octobre 1987. Ce sont Elysée Yamba Ilboudo et Sawadogo Idrissa. Par contre, Alidou Diébré et Kafando Amado ont été acquittés pour prescription de l’action publique.

Le parquet exige un mandat de dépôt pour tous les accusés et le maintien du mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando, qui sont hors du territoire burkinabè. A la demande des avocats de la défense pour préparer leurs plaidoiries, l’audience a été suspendue. La reprise est prévue pour le 1er mars 2022.