La Défense de Simone Gbagbo a opté pour le boycott quand elle-même ne veut plus assister à son jugement. Toute approche qui n’empêche pas la justice ivoirienne de poursuivre le procès avec les réquisitions de l’Accusation qui vient de requérir la peine maximale de la prison à vie contre elle.

Ali Yéo, Procureur Général de la Cour d’Appel d’Abidjan n’a pas perdu du temps en tergiversations. Il a plaidé devant la Cour pour « l’emprisonnement à vie » de Simone Ehivet Gbagbo.
« Pour crime contre l’humanité et crime de guerre, c’est l’emprisonnement à vie pour Mme Gbagbo sans sursis et sans remise de peine. Aussi, la priver des dispositions complémentaires de l’article 66 du code pénal » a-t-il plaidé après la partie civile hier lundi 27 mars.
« J’ai requis qu’elle soit condamnée à l’emprisonnement à vie parce que c’est ce que la loi prévoit pour une personne coupable des infractions de crime et crime de guerre » a défendu Ali Yéo à la presse massivement réunie pour ce procès.
Mme Gbagbo est jugée pour des « crimes contre l’humanité et crime de guerre » liés à la crise postélectorale de 2010 qui a officiellement fait 3000 morts et pour lesquels, son époux, l’ex-Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, est jugé à la Haye devant la Cour pénale internationale (CPI) avec son leader de la jeunesse, Charles Blé Goudé.

Simone Gbagbo a choisi de ne pas assister à son procès, suivie en cela par sa défense qui dénonce un déni de justice du fait du changement d’un magistrat au cours du procès. 
Le ministre de la Justice, Sansan Kambilé a demandé aux parties de faire prévaloir le jeu juridique dans le prétoire et de s’abstenir des sorties dans la presse. Toute chose qui lui a valu, une exigence de démission de la part de la défense de Mme Gbagbo. Sans écho.
Le procès qui se poursuit sans elle et sa défense a vu la plaidoirie de la partie civile, sans pitié pour elle comme il fallait s’y attendre. Ce mardi, le parquet plaide pour une réclusion à perpétuité sans remise de peine.

Adam’s Régis SOUAGA et Moïse ACHIRO