Le Vice-Président a procédé à l’ouverture officielle de la 4è réunion annuelle du SWEDD à Abidjan, ce vendredi.
Daniel Kablan Duncan a soutenu ce jour devant les représentants des sept pays qui prennent part au projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique dans le Sahel (SWEDD) que « nos efforts de croissance seront insignifiants sans une adéquation avec les dividendes démographiques. »
C’était à l’occasion de la cérémonie officielle de lancement ce vendredi 29 mars de la 4è réunion annuelle du comité régional du projet de pilotage d’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel, à Abidjan devant des autorités des sept pays impliqués dans ce projet, les dirigeants des organismes des Nations Unies qui accompagnent le projet que sont la Banque Mondiale et UNFPA.
Pour Daniel Kablan Duncan, Vice-président ivoirien, « le développement humain doit être la finalité de toute politique » avant d’égrener, en Côte d’Ivoire, toutes les initiatives gouvernementales visant à créer une égalité entre hommes et femmes et surtout contribuer au plein épanouissement de la jeune fille. Ainsi, a-t-il soutenu, « sept nouveaux lycées pour jeunes filles ont été construits à l’intérieur du pays, la gratuité du cancer du sein, le déploiement à grande échelle de la CMU après la phase expérimentale qui s’est bien déroulée, la mise en place du FAFCI dont le budget est passé de 2 milliards FCFA à 12 milliards FCFA qui a permis un investissement de 25 milliards FCFA pour l’autonomisation de 170000 bénéficiaires avec un taux de remboursement de 98% » a assuré Daniel Kablan Duncan.
Pour le Vice-président ivoirien, les pays engagés dans le SWEDD devraient « mettre ensemble leurs forces pour un développement durable » car ce projet, à son avis, est une « immense opportunité de développement des pays ».
Pr Mariétou Koné, ministre ivoirien en charge de la Solidarité, de la Cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté a reconnu que « des défis demeurent dont celle de l’autonomisation de la femme ». Néanmoins, elle a relevé l’investissement de 700 milliards FCFA consacré au programme social du gouvernement ivoirien. Pour Mariétou Koné, le projet SWEDD constitue « un passage obligé pour orienter les ressources vers les secteurs clés, atout de la productivité », estimant que si l’autonomisation des filles et femmes est réalisée, « il devient possible d’impulser le développement ». Un Master spécialisé est mis en œuvre à l’INFAS afin de mieux promouvoir le projet SWEDD dans les communautés.
Le bilan du projet qui devait prendre fin en 2018 a permis de remettre à fin 2023 la fin proposée avec l’adhésion du Bénin.
Le président du Comité régional de pilotage, félicité pour ses efforts par l’UNFPA, a estimé que ce projet est « un outil efficace pour l’atteinte du dividende démographique, avec un accès aux services de qualité, la réduction des inégalités dans l’espace SWEDD ». Mabingué N’gom, Directeur Régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNFPA a plaidé pour une mobilisation des ressources pour ce projet.
Lancé le 2 novembre 2015 à Niamey, le SWEDD bénéficie du soutien de la Banque Mondiale dont le représentant, Michel Delmotte s’est satisfait de l’initiative prise par les pays participants. « Nous allons continuer à appuyer au niveau technique et financier » a-t-il assuré.
Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Tchad, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger constituent les pays membres de ce projet dont les travaux en cours prennent fin ce 30 mars.
Le SWEDD est un projet qui met en œuvre les politiques sur l’éducation, le genre et la santé et porte sur la réduction ou planification des naissances en adéquation avec les autres agrégats de développement social et économique.
Adam’s Régis SOUAGA
Source : rédaction Pôleafrique.info
