Dix projets portés par des jeunes s’affrontent ce mardi 9 octobre lors de la grande finale d’ « Environnement Start Up ». L’événement, qui souffle sa deuxième bougie, est organisé par l’incubateur généraliste « Incub’Ivoire », présidé par Hermann Kouassi. À travers cet événement, ce dernier entend drainer des talents parmi la jeunesse ivoirienne et ainsi promouvoir l’excellence et la compétitivité pour les Startups et les PME innovantes.
Alyne-Aurélie Kouassi, 23 ans, avec quatre autres partenaires, elle est co-fondatrice d’une entreprise de redistribution des denrées alimentaires non écoulées par les producteurs et vendeurs sur les marchés à Korhogo, au nord de la Côte d’Ivoire. Présente à ce rendez-vous de l’innovation, elle explique à Poleafrique.info la raison d’être de sa structure. « Face à la réalité qui nous a touchée, nous avons voulu trouver des solutions pour remédier aux problèmes de ces personnes-là. On veut que ces personnes puissent écouler leurs productions » explique-t-elle.
Armelle Kouassi, lui aussi finaliste de la 2ème édition d’Environnement Startups, veut créer une application qui permet à tous les détenteurs de cartes visas prépayées de pouvoir retirer ou faire des dépôts dans les guichets automatiques de proximité. Il croit en ses chances de remporter cette finale.
« Ce fut une très belle expérience. La collaboration nous a enrichie. Confiant est un grand mot, mais néanmoins après le travail abattu, nous nous sentons bien et capables d’exposer le travail abattu »indique-t-il.
La caravane nationale d’appel à projets est enfin arrivée à son terminus. Après avoir sillonné six mois durant le pays dans ses moindres recoins, après s’être envolée pour le Maroc et la France, et après examen de plus de deux-cents dossiers de candidature, elle revient avec à son bord la « crème de la crème » des jeunes entrepreneurs, selon les mots du représentant de l’OIF. Le futur et l’espoir sont là. Cinq projets seront primés et bénéficieront du soutien gratuit de l’incubateur pendant vingt-quatre mois.
L’idée part d’un constat, dans un pays où 65% de la population a moins de 25 ans et où les politiques publiques d’entrepreneuriat sont quasi inexistantes, Mr. Kouassi fait son devoir de détecter les jeunes talents pour leur « donner une chance de réussir ». Dans l’auditorium de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire, celui qui se définit comme un « entrepreneur militant » fait une belle place à la jeunesse. Il fait le pari de « croire en elle ».
Ainsi, l’appel est lancé. Les défis du millénaire ne pourront se résoudre que si les entreprises et les politiques marchent ensemble. L’incubateur exhorte ainsi les hommes politiques à être au service de la jeunesse. Par ailleurs, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), par la voix de son représentant, s’engage à supporter les projets de cette jeunesse « audacieuse ».
Entreprendre et se lancer dans les défis de la mondialisation ne font pas peur à ces jeunes. Au contraire, c’est un défi personnel qu’ils se lancent pour relever ceux de demain, comme aiment ils à se le rappeler.
Éric Coulibaly & Victor Mérat
Poleafrique.info