La lutte contre la violence faite au genre en Côte d’Ivoire, commence par les institutions de la République, notamment les ministères. Ce programme piloté par le ministère en charge de la Femme, de la Famille et de l’Enfant invite les membres de tous les cabinets à rejoindre le mouvement. Il a été présenté au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, ce lundi 26 novembre.
Le « HeForShe », Lui pour Elle en français, est un mouvement de solidarité en faveur de l’égalité des sexes mis en place, pour encourager les hommes à prendre les devants, briser les tabous, dénoncer les injustices faites à l’égard de la femme et prendre un engagement spécifique, en faveur de la protection des droits de cette dernière.
En Côte d’Ivoire, afin de changer les mentalités, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, a demandé à tous les ministères, de s’inscrire sur la plateforme internationale de cette campagne. Ils doivent montrer l’exemple aux ivoiriens. Et donc c’était au tour du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité cet après-midi. En l’absence de Sidiki Diakité, locataire des lieux, c’est à son directeur de cabinet, Houndjè Luc, qu’est revenu l’honneur de s’inscrire en premier sur la plateforme.
« Cette rencontre marque la volonté du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, d’apporter sa pierre à l’édification de notre société. Il est important que tous les ministères emboîtent le pas de sorte à valoriser la femme et lui donner la place qu’elle mérite dans la société. Notre souhait, lutter contre les violences faites au genre et changer les mentalités » confie-t-il avant de s’inscrire séance tenante sur la plateforme. Il était la 1.964.835ème personne recensée, à travers le monde.
Selon l’ONU Femme, au niveau international, il a été reconnu que les hommes sont les acteurs clés de l’atteinte à l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Mais la Côte d’Ivoire a toujours marqué une longueur d’avance dans cette lutte. En 2008, elle était le premier pays africain et 16ème mondial à avoir élaboré un Plan National d’Actions pour la mise en œuvre de la résolution 1325 de l’Organisation des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité.
Binaté Namizata, directrice générale de la Femme en Côte d’Ivoire, situe les enjeux.
« Si on nous dit que plus de la moitié de la population ivoirienne est féminine, cela signifie qu’elle représente un fort potentiel à mettre en valeur. Il faut que les hommes et les garçons qui sont souvent aux instances de décisions, comprennent l’importance de cette campagne et y adhèrent massivement » intervient-elle.
Le nombre d’inscrits en Côte d’Ivoire est passé de 1325 personnes à 2165, depuis le début de la campagne, preuve qu’elle a un écho favorable. Rappelons que depuis le 28 novembre 2017, le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, s’est positionné comme étant le premier président d’Afrique francophone, à avoir lancé le mouvement « HeForShe ».
Éric Coulibaly
Poleafrique.info
