La Ministre de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement Durable (MINSEDD), Anne Désirée Ouloto a exhorté ses compatriotes et la communauté nationale à s’investir dans la lutte contre la pollution par le plastique.
« La Côte d’Ivoire, terre promise, sans sachets plastiques et sans pollution », est le thème de la quinzaine nationale de la Salubrité, de l’environnement et du développement durable, édition 2018. L’hôtel du District d’Abidjan a servi de cadre à la cérémonie officielle de célébration de cette quinzaine nationale de la salubrité, de l’environnement et du développement durable avant la journée mondiale des océans le 9 juin, à Grand-Bassam. A l’occasion de la la célébration officielle en Côte d’Ivoire, une opération de nettoyage aura lieu sur la plage de Grand-Bassam.
Le constat est implacable en Côte d’Ivoire et dans le monde, surtout en Inde où la pollution environnementale par le plastique est la plus forte. « Chaque seconde, 100 tonnes sur les 4 milliards de déchets plastiques finissent en mer » a fait savoir la ministre Anne Désirée Ouloto.
Aussi, estime-t-elle qu’il y a lieu de « combattre la pollution plastique, sans pitié, sans même réfléchir. Il s’agit de combattre les plastiques à usage unique » a-t-elle recommandé. Anne Ouloto préconise l’exploration « d’alternatives durables pour la production et l’usage des plastiques à usage unique. »
En Côte d’Ivoire, depuis 2013, existe un Décret qui interdit la production, la détention, la commercialisation de sachet plastique. Mais, dira la ministre, « cette mesure est mal comprise. Seuls, le gouvernement, le pays, l’Onu, ne pourraient y arriver. Il faut se mobiliser face à ce cancer, cette gangrène, un envahisseur qui nous tue à petit feu » a soutenu la ministre de la Salubrité, de l’environnement et du développement durable.
Elle a estimé que « la période est cruciale pour notre planète » avant de s’interroger sur la perte de notre culture de salubrité en Côte d’Ivoire où les ordures, de tous ordres mais constituées de plastiques, jonchent les abords de rues. « Nous sommes face à un impératif » a-t-elle précisé.
L’Ambassadeur de l’Inde en Côte d’Ivoire, SEM Ravindra a exhorté le gouvernement à ne pas mettre les « engagements » pris sous l’éteignoir. « Nous souhaiterions que les engagements pris aujourd’hui, soient tenus » a-t-il recommandé.
Pour son pays, il a indiqué que l’Inde s’engageait à « supprimer l’usage unique du plastique d’ici à 2022 », estimant que les deux pays ont les mêmes problèmes, à une échelle plus élevée en Inde par rapport à la Côte d’Ivoire.
Représentante de Onu Environnement pour la Côte d’Ivoire, Angèle Luth a insisté sur le fait que « nous sommes devenus dépendants du plastique à usage unique ou réutilisable. » Mme Luth a relevé que « 1 million de bouteilles plastiques soit 50% du plastique à usage unique et 8 millions de tonnes de plastique atterrissent dans le fond marin. »
Elle a alors conseillé de ne plus produire, distribuer le plastique tout en sensibilisant autour de soi. A la Banque Africaine de Développement, une stratégie de réduction de déchets plastiques est en cours et le représentant de l’institution à cette cérémonie a aussi exhorté le gouvernement à ne pas se limiter aux intentions.
Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a dans son message au monde fait simple : « N’utilisez pas ce qui ne peut être réutilisé. »
Adam’s Régis SOUAGA
Source : rédaction PôleAfrique.info