Daniel Kablan Duncan, grand serviteur de l’État est un ancien du Fonds monétaire international (FMI), et de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), a démissionné de son poste de vice-président de la République de Côte d’Ivoire, le lundi 13 juillet 2020.
Technocrate avéré, mais sur le plan politique, l’homme manque de dextre et de charisme. Daniel Kablan Duncan apparaît aux yeux de bon nombre de ses concitoyens comme quelqu’un de politiquement malléable. Après sa démission officielle, le lundi 13 juillet 2020 pour « convenances personnelles », le désormais ex-vice-président de la République de Côte d’Ivoire va-t-il retourner au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ou restera-t-il au Rassemblement des Houphouëtiste pour la paix (RHDP).
Au moment où la Côte d’Ivoire se prépare à aller à de nouvelles élections présidentielles sur fond de tension, quel camp va-t-il choisir ? Le fondateur du mouvement dissident du PDCI-Renaissance, fera-t-il cavalier seul ?
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Né en 30 juin 1943 à Ouellé, à l’est de la Côte d’Ivoire, il obtient son baccalauréat « série mathématique » au lycée Classique d’Abidjan, établissement d’excellence. Il décroche ensuite son diplôme d’ingénieur en 1967 à l’institut commercial de Nancy.
Il occupera de 1970 à 1973 le poste de sous-directeur des interventions et des relations économiques extérieures au ministère de l’Économie et des Finances. En 1974, le FMI lui ouvre ses portes puis la BCEAO.
Il a été nommé ministre des Finances en juillet 1990 dans le gouvernement du Premier ministre Alassane Ouattara. Poste qu’il occupera jusqu’en novembre 1993.
Après le décès du Président Houphouët-Boigny la même année, le nouveau chef de l’État, Henri Konan Bédié le nomme Premier ministre. Il sera à ce poste jusqu’au coup d’État du général Robert Guéi en décembre 1999.
Arnaud Houssou
7info