Très peu connu du grand public ivoirien, Coulibaly Kuibiert Ibrahime est un Magistrat hors hiérarchie, proche du président du conseil constitutionnel avec qui il travaille depuis de longues années.
Jeune magistrat, avec une voiture de marque BMW noire, de type limousine, il arrive à Bouaké en 1996 en compagnie d’un groupe de jeunes magistrats dévoués à la tâche comme Assiata Koné, Niava Innocent, Kongoué Joachim et bien d’autres.
Assistant à l’UFR des Sciences Juridiques, politiques et administratives de l’Université de Bouaké, il est avant tout Substitut du Procureur de la République chargé de la voie publique et de l’état-civil au Tribunal de Première Instance de Bouaké.
La crise militaro-civile qui éclate le 19 septembre 2002, le contraindra à sortir de la ville de Bouaké où il s’était fait une réputation de « juge méchant », pas aussi très apprécié des étudiants de ses groupes de travaux dirigés (TD). La rigueur, il l’avait dans la méthode.
A Abidjan où il a déposé ses valises, il est de 2003 à 2006, Substitut du Procureur de la République du Tribunal d’Abidjan Plateau, chargé de la lutte contre les infractions commises au moyen des TIC.
De 2007 à 2010, il rejoint le cabinet ministériel de Koné Mamadou, devenu après le Dialogue direct de Ouagadougou, pour le compte des Forces Nouvelles, dont il était le Secrétaire Général Adjoint, Ministre de la Justice. En ce cabinet, en compagnie de feue Nahounou Périne, il est Directeur des Opérations des audiences foraines et chef de cabinet du ministre de la Justice.
En 2011, il est commissaire central à la CEI pour le compte du conseil supérieur de la Magistrature avec pour secteur de compétence, Yopougon. Il y côtoiera, au sein de cette CEI, un autre Magistrat, Etienne Véhi Topka, qui a été président du Tribunal de Première Instance de Bouaké alors que Coulibaly Kuibiert Ibrahim y arrivait.
En 2012, fort de son expérience, il part comme Observateur des élections présidentielles au Sénégal pour le compte de la CEDEAO.
A son retour, et ce, jusqu’en 2015, Coulibaly Kuibiert Ibrahime, un homme ouvert qui sait reconnaître les siens, rejoint Koné Mamadou à la Cour Suprême en tant que chef de cabinet. C’est à juste titre et oint de la confiance de « son » père, le sénoufo Koné Mamadou que le koyaka qu’il est, obéissant, devient le 24 mars 2015, Secrétaire Général du Conseil Constitutionnel.
Il est Officier dans l’Ordre national ivoirien, Officier dans l’ordre du mérite ivoirien, père de enfants dont la mère est aussi Magistrate.
C’est un homme de Droit, originaire de Séguéla qui remplace un autre fils de Séguéla, Youssouf Bakayoko et qui aura la lourde charge d’animer une équipe qui devra organiser des élections en Côte d’Ivoire, dans la paix et la transparence. Le défi n’est pas surmontable pour qui connaît ce féru du Droit.
Adam’s Régis SOUAGA