Abdelmalek Droukdal, figure de proue du djihad en Afrique du nord a été tué le 03 juin dernier. Qui était cet algérien qui a su internationaliser le terrorisme dans cette partie du globe ?
L’algérien Abdelmalek Droukdal était avant sa mort le mentor de plusieurs groupes jihadistes sahéliens. Ce combattant de la première heure, symbole de l’islam radical africain, né en 1970 est natif de Meftah, une bourgade pauvre d’Alger. Il réussira à intégrer la prestigieuse école d’ingénieurs à Blida. Pendant la guerre civile, il s’imposera grâce à son charisme dans le rang du Groupe islamique armé (GIA). Sa formation scientifique lui permet de devenir un expert en explosif.
A la fin des années 90, sous la direction de l’émir Hassan Hattab, il participe à la création du Groupement salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Après des brouilles avec Hattab, avec l’aide de son ami Nabil Saharoui, il prendra le contrôle du groupement en 2003. Après la mort de Saharoui, il sera le seul chef du GSPC. A cette époque, les zones kabyles du sud algérien subiront plusieurs attentats. Il va profiter de l’exploitation des populations pour se rapprocher de Ben Laden en lui prêtant allégeance en 2006 par la mise en place d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Dès cet instant, il va prendre en honneur le Jordanien Abou Moussaab Al-Zarkaoui, chef d’Al-Qaida en Irak, le nom de surnom de Moussaab Abdel Ouadoud.
Disparu des radars, au point où certains annonçaient sa mort, le chef terroriste sera finalement tué par l’armée française ce 03 juin 2020.
Coup dur pour Al-Qaida au Maghreb Islamique ! Abdelmalek Droukdal, chef historique du djihad dans cette partie de l’Afrique a été tué jeudi à Tessalit, au Mali par l’armée française avec l’appui du renseignement américain. Fin de parcours pour un terroriste en chef.
Arnaud Houssou
7info.ci