Réinscrire son leader, le président Laurent Gbagbo sur la liste électorale d’où il radié, le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) y tient.
Dans un communiqué qui l’annonce cette formation de l’ancien président ivoirien « rejette avec véhémence les raisons sur lesquelles la CEI se fonde pour refuser la réinscription » de son leader.
Le parti politique juge « inadmissible d’imputer des faits de braquage de la BCEAO » à l’ancien chef d’État, à quatre mois des élections municipales et régionales 2023. Refusant donc la décision de l’institution chargée des élections en Côte d’Ivoire, le PPA-CI annonce qu’il se donnera tous les moyens légaux pour parvenir à l’inscription du nom de l’ancien président Laurent Gbagbo sur la liste électorale définitive, déclaré cette formation politique dans son communiqué consulté par 7info.
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L’ancien président, radié de la liste électorale publiée il y a une semaine ne pourra pas voter aux élections locales prévues le 2 septembre 2023. Selon le PPA-CI, sa radiation est « une violation flagrante du code électoral par la Commission électorale indépendante (CEI) ».
Laurent Gbagbo a été acquitté par la Cour pénale internationale de crimes contre l’humanité commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011. Mais il est l’objet d’une condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011.
Cette condamnation, prononcée en 2018 alors qu’il était en détention à la Haye, avait entraîné la déchéance de ses droits civiques et politiques et donc sa radiation des listes électorales. Et la grâce accordée par le président Alassane Ouattara l’an dernier dans cette affaire ne change pas ce statut.
Tristan Sahi