Après la publication du rapport final du dialogue politique en Côte d’Ivoire, un proche de Guillaume Soro fait des remarques. Selon Mamadou Traoré, cadre de GPS, le processus de l’organisation des législatives ira à son terme quelque soit la position des partis de l’opposition politique, dit-il.
« Depuis longtemps nous membres de GPS, on n’a pas manqué d’exprimer notre désapprobation de ce dialogue. Pour nous, ces discussions ont été entamées sans respecter certains préalables. Nous avons dit que pour qu’il y ait dialogue il faut qu’il soit mis sur la table la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI). Nous avons aussi demandé l’audit de la liste électorale et le découpage électoral, de même que les prisonniers politiques soient libérés et que les sanctions prises contre certains leaders soient levées », a fait savoir à 7info.ci le collaborateur de Guillaume Soro.
La reprise du dialogue politique intervient au lendemain des troubles électoraux dans le pays qui ont fait officiellement 85 morts et de nombreux dégâts matériels. L’opposition qui a contesté les résultats du scrutin du 31 octobre avait boycotté la présidentielle. Les adversaires d’Alassane Ouattara le président réélu, avaient également lancé un mot d’ordre de désobéissance civile avant d’annoncer la mise en place d’un gouvernement de transition. Toute chose qui a valu des arrestations en leur sein.
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Pendant deux semaines, le Premier ministre Hamed Bakayoko sur instructions du chef de l’Etat a échangé avec plus d’une dizaine de formations politiques dont le PDCI et le FPI.
Selon Mamadou Traoré, la participation des partis de l’opposition à ces discussions ne devrait se faire qu’après la levée des préalables sus évoqués. « Nous avons dit à nos amis de l’opposition que s’ils participent au dialogue dans les conditions actuelles, tout allait se passer dans le sens souhaité par le pouvoir. A savoir œuvrer à créer des conditions pour les préparatifs des législatives. Ce sont ces préalables que nous avons posés avant la présidentielle que nous avons boycotté par la suite. Pour nous, il n’y aurait pas de sens d’aller encore à une table de discussion sans lever ces préalables. Aujourd’hui, le gouvernement a rédigé le rapport et l’opposition s’est gardée de le signer le temps de mieux l’apprécier », commente-t’-il.
A en croire ce cadre de Générations et peuples solidaires (GPS) « que l’opposition ait signé ou pas le rapport final du dialogue politique, le pouvoir va faire ses élections législatives. Cela ne va rien changer au plan du pouvoir. La preuve, la CEI vient d’annoncer le dépôt des dossiers de candidature. Quelque soit la situation ou les tergiversations de l’opposition, le processus est en marche », conclut Mamadou Traoré.
Richard Yasseu
7info.ci