Le rapport PASEC continue de susciter des réactions. Après le regard que porte le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de Formation professionnelle sur ce document, d’autres réactions suivent. Mais cette fois, sur l’appréciation qu’en fait le ministère.
Dans une vidéo publiée le dimanche 7 février sur sa page Facebook officielle, le ministère ivoirien de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de Formation professionnelle rendait public le regard qu’il porte sur le rapport PASEC qui critique le système éducatif ivoirien. Selon le département que dirige Kandia Camara, loin d’un classement des systèmes éducatifs des pays de l’Afrique francophone comme indiqué par certains médias, le document livre entre autres des données comparatives sur les acquis scolaires et sur l’environnement d’apprentissage. Le ministère de l’Education nationale reconnaît en outre de nombreux efforts à faire notamment dans le suivi des élèves et l’accompagnement nécessaire qui, selon lui, est du ressort des parents.
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Pour Dr Yao Albert, Enseignant-chercheur en Sociologie à l’Université Lorougnon Guédé de Daloa au centre-ouest de la Côte d’Ivoire, les explications du ministère évoquant entre autres une responsabilité des parents n’est pas exempte de critiques. « Nous assistons à cette situation parce que notre système considère l’élève comme l’enfant d’un tiers. Si le système scolaire mettait l’enfant ou l’apprenant au centre comme un citoyen et non un enfant, nous atteindrions de belles performances », recommande-il après analyse pour 7info.ci qui l’a joint.
Selon l’universitaire, la sollicitation implicite des parents faite par le ministère est un signe de l’existence d’un malaise réel. « (…) si le système scolaire est obligé aujourd’hui de solliciter le concours des parents pour l’encadrement des élèves, c’est qu’il y a problème quelque part », soutient-il. A l’en croire, « la grande majorité des personnes en activité aujourd’hui ou aux affaires dans le pays, n’ont pas eu besoin de leurs parents pour leur encadrement à la maison puisque la plupart de leurs parents étaient des analphabètes donc n’ayant pas de compétences pour un accompagnement scolaire à la maison. La compétence et la qualité des seuls enseignants de l’époque, suffisaient pour une bonne performance scolaire », fait-il remarquer.
Pour le sociologue Dr Yao Albert, la solution serait de s’appesantir sur le niveau et la compétence des enseignants.
Richard Yasseu
7info.ci