Jeudi 30 juin 1960-mardi 30 juin 2020, 60 ans jour pour jour que la République démocratique du Congo, anciennement Zaïre, a accédé à l’indépendance.
A l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance du Congo, le Roi Philippe de Belgique a présenté les excuses de la Belgique aux Congolais (RDC).
« Notre histoire est faite de réalisations communes mais, a aussi connu des épisodes douloureux. A l’époque de l’Etat indépendant du Congo, des actes de violences et de cruauté ont été commis, qui pèsent encore sur notre mémoire », a-t-il indiqué ce mardi 30 juin 2020 dans une adresse à son homologue congolais, Félix Tshisékédi, qui a fustigé dans son adresse la veille, la classe politique qualifiée de « mafieuse« .
Les excuses du Roi Philippe, une première pour un monarque belge.
L’indépendance de ce pays continent, devenu République Démocratique du Congo (RDC), anciennement Zaïre, par la volonté du Maréchal Mobutu Séssé Séko a été un long fleuve de sang et de souffrances. La voix de l’espérance aura été celle de Patrice Lumumba.
Le charismatique nationaliste, Patrice Emery Lumumba, n’aura pas eu le temps de savourer cette belle victoire, assassiné par ses frères congolais au milieu d’une savane, par une nuit.
« Cette indépendance du Congo, est proclamée aujourd’hui dans l’entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d’égal à égal. Nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c’est par la lutte qu’elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n’avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang », soutient-il, puis de détailler en présence de Baudouin, roi de la Belgique les injustices subies par les congolais pendant 80 ans de régime colonial.
Après ce discours, les puissances occidentales avaient estampillé du sceau communiste le Premier ministre congolais. Une série de complots orchestrés contre Lumumba aboutit à son assassinat dans la forêt du Katanga le 17 janvier 1961, en compagnie de deux de ses lieutenants, le ministre Maurice Mpolo et le vice-président du Sénat, Joseph Okito. Un témoin, chasseur avait tout vu.
Deux jours après leur assassinat, le commissaire de police belge Gérard Soete et son frère découpaient les corps avant de les dissoudre dans de l’acide.
Après sa mort, Lumumba est devenu incontestablement le martyr de la lutte pour la décolonisation Afrique.
En 2001 l’ex-puissance coloniale a reconnu sa « responsabilité morale » dans l’élimination physique du leader nationaliste. L’ancien président Laurent Désiré Kabila (1997-2001) a érigé une statue-main droite levée vers le ciel au début des années 2000.
Arnaud HOUSSOU
7info
