Les vieux démons de la sécession ont refait surface dans la province du Katanga en République démocratique du Congo (RDC). Plusieurs centaines de miliciens séparatistes ont tenté de prendre la capitale économique, Lubumbashi dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 septembre 2020. Leur objectif: proclamer la sécession de cette riche région.
Le bilan des affrontements entre insurgés et forces de l’ordre d’après Philibert Kunda Milundu, ministre provincial de l’Intérieur du Haut-Katanga est de, « 16 assaillants neutralisés, plusieurs blessés et capturés, deux policiers décapités et un militaire tué ».
Les rebelles séparatistes au nombre de 400 étaient divisés en deux groupes. Un groupe a lancé une attaque contre le siège de la Régionale de la télévision nationale (RTNC). Selon plusieurs témoins, les miliciens avaient réussi à hisser le drapeau de l’ex-République autoproclamée du Katanga (juillet 1960-janvier 1963) sur la place de la poste au centre de Lubumbashi.
Cette attaque est la deuxième en 2020. Déjà en mars, la capitale économique congolaise avait été la cible de petits groupes d’hommes armés qui tentaient de prendre le contrôle de la ville.
Leur chef Gédéon Kyungu Mutanda, fondateur du Mouvement des indépendantistes et révolutionnaires africains (MIRA), condamné à mort en mars 2009 pour « crimes de guerre, crimes contre l’humanité, mouvement insurrectionnel et terrorisme », est en cavale depuis septembre 2011.
Ses combattants démobilisés attendent depuis lors leur réinsertion dans la vie civile, ne voyant rien à l’horizon, ces derniers se disent abandonnés par les autorités congolaises.
Arnaud Houssou
7info.ci