Le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) a procédé le lundi 23 octobre à une véritable réorganisation de sa haute direction. Plusieurs cadres dont le secrétaire général Damana Pickass, Justin Koné Katinan, ont changé de poste. Une restructuration qui suscite des commentaires.
« Laurent Gbagbo n’a pas digéré la ‘‘défaite exceptionnelle » que son parti, le PPA-CI, a enregistrée aux élections locales (municipales et régionales) du 2 septembre 2023. Et, le 23 octobre, il a pris la serpillière pour faire le ménage, frappant dans le tas et occasionnant de nombreuses victimes collatérales. Ces élections ont, en effet, été le tombeau de nombre de responsables du parti », écrit l’éditorialiste Ferro Bally, sur sa page Facebook.
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Pour Léon Séka, un doctorant en science politique à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, il n’y a pas de doute, le président du PPA-CI n’a pas apprécié le fait que sa formation politique soit sortie perdante des élections de septembre.
« Plusieurs changements à la direction du PPA-CI ne pourront rien apporter à ce parti politique. Laurent Gbagbo ferait mieux de chercher à réunifier la gauche ivoirienne, en se réconciliant avec Simone Gbagbo, Affi N’Guessan, Mamadou Koulibaly. Il doit réussir cette mission : rassembler la gauche derrière un même combat. C’est ainsi qu’il pourra rebondir sur la scène politique. Actuellement, il faut l’avouer, il n’a pas encore pris toute sa place sur la scène politique ivoirienne dont il est l’un des acteurs majeurs », soutient l’universitaire.
Notons qu’à 2 ans de la présidentielle, les élections de septembre étaient considérées comme un grand test électoral. Et ce chamboulement à la haute direction pourrait avoir pour but de préparer 2025.
Arnaud Houssou