C’est une disposition qui rentre dans le cadre de la réforme du FCFA. Elle ne concerne que les pays de l’UEMOA (Union monétaire ouest-africaine). La France va transférer environ 3 293 842 550 000 aux 8 pays de l’organisation.
Ce sont la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Cinq milliards d’euros de réserves de change des États ouest-africains utilisant le franc CFA sont en cours de transfert de la France vers la Banque centrale ouest-africaine, conformément à la réforme de cette monnaie.
La Banque de France « est en train de transférer des fonds qui appartenaient aux États africains », a précisé une source de l’institution bancaire.
Le franc CFA est utilisé par huit pays de l’Afrique de l’Ouest et six de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Mais cette dernière n’est pour l’instant pas concernée par le transfert des fonds d’autant qu’elle n’a pas encore acté la réforme du FCFA.
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Cette promesse avait été faite par le président Emmanuel Macron en visite à Abidjan, la capitale économique ivoirienne en décembre 2019. Perçu par des panafricanistes comme un instrument postcolonial, le FCFA était sous le feu des critiques depuis plusieurs années.
Cette décision de l’État français permet à la BCEAO de disposer de tous ses fonds. Elle « n’est plus désormais tenue de déposer la moitié de ses réserves de change auprès de la Banque de France, une obligation vue comme une dépendance humiliante par les contempteurs du franc CFA ».
La réforme du FCFA devrait conduire petit à petit à la mise en place de l’ECO, le projet de nouvelle monnaie des pays qui se partagent la monnaie. Mais pour l’heure, les termes de l’accord n’ont pas été totalement définis, d’où le scepticisme de certains pays notamment ceux de la CEMAC.