L’opposition ivoirienne peine à s’entendre. La question des réformes de la CEI la divise au point où des formations dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Henri Konan Bédié et le Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi n’guessan se tirent dessus.
« Le nouveau président de la CEI devrait être choisi en concertation avec l’opposition de manière à ce que ce soit une personnalité non marquée politiquement et ensuite que l’opposition puisse bénéficier d’un poste de vice-président dans le bureau et également que ce schéma soit reconduit au niveau des commissions locales », a indiqué Pascal Affi N’guessan, président du FPI aux journalistes à la sortie d’une rencontre avec le gouvernement. Une déclaration perçue comme une trahison par une partie de l’opposition qui a déclaré dans un journal proche du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).
«Affi N’guessan est-il devenu un pion sûr du président Alassane Ouattara et son gouvernement pour casser l’opposition », s’est interrogé le confrère. Et d’indiquer : «Tout porte à le croire au regard de ses nombreuses hésitations à prendre une position tranchée dans l’épineux dossier de la réforme de la Commission électorale indépendante. Affi N’guessan a toujours pactisé avec Ouattara pour le valider dans toutes les consultations».
Réaction pour réaction, Jean Bonin, juriste et proche du président du FPI n’est pas allé du dos de la cuillère pour répondre aux détracteurs de son mentor. Pour lui, si le PDCI combat Pascal Affi N’guessan c’est parce que le parti qui a perdu de nombreux militants veut se servir du FPI pour pourvoir exister.
«Vidé de sa substance par le RHDP, son ancien allié, le PDCI qui espère se servir du FPI pour exister politiquement, s’offre le luxe dans l’art de taxer Affi de traîtrise« , commente me collaborateur du président du FPI.
Ces dissensions interviennent alors que le président du PDCI s’active à mettre sur pied une plateforme de l’opposition. Un projet dans lequel le FPI est de moins en moins accepté.
Arnaud Houssou
7info.ci
