A chaque occasion donnée, le Chef de l’Etat se prononce sur son éventuelle candidature pour les élections de 2020. C’était encore le cas ce samedi 06 avril au Sofitel Hôtel Ivoire, où il a animé un panel organisé par la Fondation Mo Ibrahim. Au cours de ce panel, le Président de la République a montré sa volonté de prendre repos en 2020, mais pose des conditions.
Le flou continue d’être entretenu autour de la question du nouveau mandat du Président de la République, Alassane OUATTARA. Comme c’était le cas ce samedi 06 avril lors du panel qu’il a animé à l’occasion du forum de la Fondation Mo Ibrahim, le Chef de l’Etat s’est encore prononcé sur cette question. Il a une fois de plus montré sa volonté de ne pas briguer un nouveau mandat, mais à un certain nombre de conditions. « J’ai toujours cru qu’il faut un renouvellement des générations en Afrique(…) Il arrive à un moment donné même si la Constitution vous le permet, vous devez décider de faire transférer le pouvoir à une nouvelle génération(…) Je veux m’assurer que le pays soit en sécurité et en paix et qu’il y ait une équipe derrière moi avant de partir », a-t-il indiqué.
A travers cette déclaration, l’on pourrait conclure que la décision du Président est « presque » prise quant à son retrait de la course pour la présidentielle de 2020. Mais le Président maintient là encore le flou, en indiquant qu’il prendra sa décision l’année prochaine et ce après avoir consulté un certains nombre d’amis.
Si les uns continuent encore de se poser des questions sur cette question de candidature, des politologues, hommes politiques et analystes décortiquent cette sortie d’Alassane Ouattara.
Pour Jean Bonin Kouadio, Secrétaire général adjoint du FPI d’ Affi N’ Guessan, « M. Ouattara entretient un flou artistique » pour donner l’impression qu’il souhaite quitter le pouvoir en 2020 alors qu’en réalité les conditions préalables qu’il pose ne sont pas des conditions objectives mais dépendent exclusivement de l’appréciation personnelle qu’il en aura. Ouattara veut une alternance sans alternative autre que lui », a-t-il déclaré. Mais Jean Bonin avec le FPI veut trouver une autre alternative qu’Alassane Ouattara. En en croire le secrétaire général adjoint, FPI se battra pour qu’il y ait une alternance démocratique en 2020.
« Souvenez vous que le Président aux élections de 2010 avait suggéré aux présidents Gbagbo et Bédié que tous les trois laissent la place aux générations futures. Il a répété il y a moins d’un an au président Bédié et récemment encore en a parlé. Comprenez là que la volonté y est », soutient pour sa part Jean Paul Kipré, Analyste politique. Pour lui, « Le Président Ouattara démontre qu’il a d’autres préoccupations que s’accrocher au pouvoir ».
Sur la question du flou autour de cette candidature d’Alassane Ouattara, Paul Kipré indique que le Président Ouattara est « assez claire, car il conditionne son propos » et « qu’il appartient donc aux ivoiriens de décrypter son appel et ses conditions et se rapprocher de lui afin de mieux l’écouter et le comprendre ».
DIANE Drissa, stagiaire