Une femme sur 31 candidats, c’est le choix opéré par le RHDP, le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire dans la désignation de ses porte-étendards aux régionales 2023.
31 candidats parmi lesquels une seule femme. La statistique est faible pour le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Pour les élections régionales 2023, la formation politique au pouvoir en Côte d’Ivoire fait ce choix qui équivaut à 3,22 % en termes de représentativité de la femme.
Dans ce pays d’Afrique de l’ouest, une disposition légale existe sur la question de la représentativité de la femme dans les instances de décisions. Courant 2019, le président de la République Alassane Ouattara, par ailleurs président du RHDP, a pris un décret portant modalité d’application de la loi n° 2019-870 du 14 octobre 2019 favorisant la représentation de la femme dans les assemblées.
Dans son article 3, ce décret dispose que : « Pour les scrutins uninominaux ou de listes, un minimum de 30 % de femmes sur le nombre total de candidats présentés au cours de la consultation électorale est exigé. Toute liste de candidature doit respecter l’alternance des sexes de telle sorte que si deux candidatures du même sexe sont inscrites, la troisième soit de l’autre sexe ».
Anne Désirée Ouloto, la ministre de la Fonction publique par ailleurs présidente sortante du Conseil régional de Cavally est la seule femme candidate désignée par son parti pour ce scrutin.
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Pour l’heure, ni le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Henri Konan Bédié, ni le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo encore moins le Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan, les trois autres grandes formations politiques ivoiriennes, n’ont encore dévoilé leurs listes.
Mais déjà on peut dire que l’application de ce décret sur la représentativité des femmes est mal partie.