Société

Réglementation des VTC, le ministre des Transports s’explique

Mis à jour le 23 mars 2022
Publié le 23/03/2022 à 6:12 , ,

Pour Amadou Koné, ministre ivoirien des Transports, l’avènement des VTC dans le transport urbain de personnes comme partout ailleurs a donné lieu à des remous et des débats passionnés. Aussi fallait-il y répondre en s’inspirant des solutions adoptées sous d’autres cieux.  

 

« Abidjan a besoin d’être une ville de classe internationale », fait savoir d’entrée Amadou Koné, le ministre des Transports dans un texte sur sa page Facebook. Il réagit ainsi aux commentaires et préoccupations faits sur le décret portant réglementation des VTC en Côte d’Ivoire.

Selon lui, « partout dans le monde, l’intrusion des VTC dans le transport urbain de personnes a donné lieu à des remous et des débats souvent passionnés. Face à cette situation, la Côte d’Ivoire s’est inspirée des bonnes pratiques existantes à travers le monde, où le système et les acteurs sont les mêmes, pour réglementer le secteur ».

Dans le pays, le service de transport par voiture de transport avec chauffeur est désormais régulé par certaines conditions. Par un décret N° 2021-860 du 15 décembre 2021, les autorités décident que désormais, tout véhicule exerçant dans ce secteur d’activité, doit avoir un nombre de places compris entre 4 ou 9 personnes y compris celle du chauffeur. A cela s’ajoute la condition selon laquelle, le véhicule indiqué devra être âgé au moment de son utilisation pour réaliser l’activité de VTC, de cinq ans maximum, à compter de sa première mise en circulation.

Autre condition, le véhicule utilisé pour le transport particulier public de personne doit être facile d’accès en ayant au moins quatre portières, dont une du côté où s’effectue la prise en charge des clients. De plus, il doit également être suffisamment spacieux et présenter des conditions alliant confort, sécurité, sûreté, commodité et propreté convenables. Enfin, le VTC devra avoir un moteur d’une puissance nette supérieure ou égale à 84 kilowatts ou 114 chevaux. ‘’Cette condition ne s’applique pas aux véhicules automobiles hybrides et électriques’’ précise l’article 24 de ce décret.

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La nouvelle ne plaît pas à tous. Elle fait des grincements de dents surtout chez les détenteurs d’un certain type de voiture aujourd’hui répandue en Côte d’Ivoire dans le milieu du transport de personnes avec chauffeur. Pour eux, ce décret vient sonner le glas de leur activité.

Non, rassure le ministre des Transports. « Les VTC ne disparaîtront pas, car ils constituent non seulement une source d’emplois, mais également un pas de plus vers la modernisation du transport routier des personnes. Cependant, leur présence ne devra pas non plus faire disparaître les taxis-compteurs qui constituent une particularité pour la ville d’Abidjan, même si des efforts devront continuer d’être faits par ces derniers », fait savoir Amadou Koné.

Il promet que l’application du décret fera l’objet d’ateliers qui débuteront dès la semaine prochaine.

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