Le spectre des 49 soldats ivoiriens incarcérés puis libérés par Bamako, plane encore sur les relations entre la Côte d’Ivoire et le Mali. L’artiste mandingue Salif Keïta vient d’en faire les frais. FCS Events, la structure promotrice du concert du chanteur le 17 novembre à Abidjan, a annoncé mardi le report à une date ultérieure de ce spectacle.

Les organisateurs évoquent « circonstances indépendantes de (leur) volonté », dans un communiqué.

« Nous tenons à vous informer que malgré notre volonté et l’investissement considérable que nous avons réalisé en vue de l’organisation du concert de Salif Keita prévu pour le 17 novembre, nous sommes contraints de reporter l’événement à une date ultérieure. Cette décision n’a pas été prise à la légère, mais elle est due à des circonstances indépendantes de notre volonté », a écrit la structure, dans sa note.

FCS Events assure avoir « travaillé sans relâche pour que ce concert soit une réussite » mais regrette que « certains problèmes survenus, nécessitent un report pour garantir la sécurité et la satisfaction du public ».

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Le promoteur rassure que le concert de Salif Keïta à Abidjan, se tiendra dans les meilleurs délais. « Nous vous tiendrons informés dès que nous aurons confirmé la nouvelle date », poursuit l’organisateur.

A l’invitation de FCS Events, le célèbre chanteur albinos malien devait se produire en concert live le 17 novembre au palais de la culture de Treichville pour célébrer, avec ses fans ivoiriens, ses 54 ans de carrière.

Mais depuis l’annonce de l’événement, une campagne appelant à son boycott a pris forme sur les réseaux sociaux en Côte d’Ivoire.

Des cyberactivistes reprochent à Salif Keita, par ailleurs conseiller du Colonel Assimi Goita, chef de la junte au pouvoir au Mali, de n’avoir pas condamné, l’incarcération pendant six mois au Mali des 49 militaires ivoiriens.