« Moi qui étais leur chef, je suis en liberté. Pourquoi en serait-il autrement pour eux », avait réagi Laurent Gbagbo à la situation des militaires et autres de ses proches en détention, lors de son audience avec Alassane Ouattara au palais présidentiel le 27 juillet 2021. Mais quelques mois après, c’est toujours le statu quo.
Au nom de la paix et de la réconciliation nationale, 12 ans après leur dernière rencontre, les trois grands leaders politiques ivoiriens, Alassane Ouattara (RHDP), Henri Konan Bédié (PDCI) et Laurent Gbagbo (PPA-CI) se retrouvent au petit palais présidentiel de la République de Côte d’Ivoire ce jeudi 14 juillet 2022. Au menu de cette réunion, plusieurs sujets dont la libération des prisonniers de la crise postélectorale de 2010-2011.
Des officiers généraux, officiers supérieurs, officiers subalternes, sous-officiers et soldats de rang incarcérés depuis la fin de la crise de 2011, croupissent toujours dans les geôles des prisons ivoiriennes. Il s’agit pour la plupart du général Dogbo Blé Brunot, de l’Amiral Vagba Faussignaux, des commandants Anselme Séka Séka, Jean-Noël Abéhi et bien d’autres. Des associations en charge de la défense des droits de ces prisonniers montent au créneau pour interpeller le Chef de l’État.
« Au nom de la paix, au nom de la réconciliation, il faut les relaxer. Le président Alassane Ouattara devrait donner une suite à la requête de son prédécesseur Laurent Gbagbo qui n’a de cesse d’exiger la libération de ces militaires de l’armée nationale qui, selon lui, ont fait leur boulot, celui de défendre la République », ont-ils réagi.
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Depuis la crise 2010-2011 en Côte d’Ivoire, le chef de l’État Alassane Ouattara avait toujours refusé de faire libérer des militaires « coupables de crimes de sang ». Les choses pourraient-elles changer après cette rencontre ? Les Ivoiriens attendent eux aussi beaucoup de cette entrevue entre les leaders des trois grands partis politiques de Côte d’Ivoire.