Une solution pour résoudre le casse-tête de la rentrée des classes. Mais comment savoir si c’est le bon ? Plusieurs parents d’élèves ont recours au prêt scolaire pour garantir l’année académique de leurs enfants. Pourtant cette solution pourrait devenir une véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête.
C’est la foire aux prêts scolaires. Quelques mois avant la date de la rentrée des classes, les banques proposent des solutions aux parents afin de leur permettre de facilement s’acquitter de la scolarité de leurs enfants. Mais il est souvent difficile de faire son choix parmi mille propositions. Même les conditions ne changent pas vraiment.
« Le prêt scolaire est un produit conçu pour les besoins de financement des études. II s’agit spécifiquement d’un crédit octroyé à la veille de la rentrée scolaire aux clients salariés de la banque afin de leur permettre de financer l’éducation de leurs enfants », peut-on lire sur les brochures de certaines banques.
Selon Landry Kouamo, un expert en banque, il n’y a pas grande différence entre les différentes propositions de prêts scolaires en Côte d’Ivoire.
« La concurrence entre les institutions bancaires et les produits proposés est moins perceptible en Afrique et plus particulièrement en Côte d’Ivoire qu’en Europe. On dira que telle banque prête plus que l’autre mais au fond, les conditions sont les mêmes. En ce qui concerne le prêt scolaire, on vous demandera d’avoir un compte dans la banque où vous sollicitez le prêt. Le taux d’intérêt varie légèrement entre les établissements mais ce n’est pas grande chose. Certaines banques parlent de taux d’intérêt à 0% mais avec des frais de dossiers élevés. Elles vous tendent la main droite et vous retirent la main gauche », fait-il savoir.
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Les banques prêtent en fonction du salaire. Plus il est élevé, plus la quotité réglementaire est élevée. Si certains établissements se limitent à 2 ou 3 millions FCFA, d’autres vont jusqu’à 5 millions FCFA. La durée du prêt s’étend généralement sur 10 mois. Mais certains établissements peuvent aller jusqu’à 12 mois.
« Il faut connaître son apport initial avant de prendre un prêt bancaire. Si vous avez une scolarité de 3 millions à financer, il faut au préalable avoir au moins 1 million FCFA avant de demander un prêt. Le but, c’est de ne pas consacrer une grande partie de son salaire à un remboursement qui s’étend sur plusieurs mois. Sinon le meilleur conseil, c’est d’anticiper sur la rentrée scolaire en épargnant chaque mois une somme précise, même si elle est minime. Parce que dans tous les cas, la banque qui prête sort gagnante. Et vous risquez d’avoir du mal à vous enlever la corde du cou », révèle-t-il.
Parfois, le prêt scolaire peut devenir un véritable problème pour le souscripteur, surtout s’il est détourné à d’autres fins.
« Il y a même des souscripteurs qui prennent des prêts scolaires alors qu’ils n’ont pas d’enfant », confie un gestionnaire à 7info.
Le plus important n’est donc pas la banque qui octroie le prêt mais plutôt la capacité de rembourser le crédit sans impacter ses revenus.