La routine scolaire va bientôt reprendre ses droits. Dans moins d’une semaine ce sera la rentrée scolaire 2023-2024. Afin de mettre toutes les chances du côté des élèves, un spécialiste en mathématiques fait des recommandations.
Alliant analyse, géométrie et probabilités, les mathématiques sont inscrites au programme scolaire en Côte d’Ivoire, comme c’est le cas pour plusieurs autres disciplines. Mais le constat révèle que cette discipline est considérée comme la « bête noire » pour bon nombre d’élèves.
C’est le cas pour Raïssa Touré, une élève en classe de quatrième dans la commune de Cocody.
« Les mathématiques ce n’est pas mon fort. J’avoue que malgré les explications de mes différents professeurs au fil des années, je ne maitrise toujours pas les théorèmes et formules. Lorsque je suis face à un devoir de mathématiques je stresse car j’appréhende un échec, ce qui fait que je n’aime pas cette matière », témoigne la jeune fille au micro de 7info.
Comme Raïssa, ils sont nombreux à avoir cette discipline en horreur. Ce qui a parfois une incidence sur le rendement général des élèves. En prélude à la rentrée scolaire 2023-2024, le président de la commission communication et relations publiques de la Société mathématique de Côte d’Ivoire, fait des recommandations pour mieux aborder cette discipline.
« Les efforts doivent être faits de chaque côté, chez les élèves, les enseignants et l’administration. Au niveau de l’administration, il faudrait que les conditions soient réunies, afin que les enseignants aient le matériel et les supports didactiques nécessaires en quantité suffisante pour mieux dispenser les cours. Parce que sans ces outils il sera difficile pour ces derniers de dispenser leur savoir aux élèves de façon optimale », relève Koné Brahiman.
LIRE AUSSI: Rentrée scolaire 2023-2024, qui doit faire la preuve de son enrôlement à la Couverture maladie universelle ?
Les enseignants, cheville ouvrière de ce partage de connaissances ont également leur part à jouer dans ce processus.
Le constat que nous avons fait sur le terrain c’est que les enseignants de mathématiques pour la plupart sont démotivés. La raison c’est que les élèves ont un désintérêt concernant la matière. Les enseignants ont l’impression de faire des efforts mais qui ne portent pas de fruits. Il faudrait donc initier de façon régulière, des renforcements de capacités à l’attention des professeurs de mathématiques de sorte à ce qu’ils aient les rudiments appropriés pour faire aimer la discipline à leurs élèves. C’est déjà le cas avec la Société mathématique de Côte d’Ivoire qui a créé une plateforme dénommée « L’école mathématique de Yamoussoukro », qui aide à booster les enseignants », confie le spécialiste au micro de 7info.
Les élèves, les premiers concernés
« Du côté des élèves, il y a des facteurs qui sont très importants à retenir. A cause des ordinateurs et des téléphones portables, nos enfants ne retiennent plus. Vu que dans le système actuel, il est recommandé de ne plus apprendre « par cœur », ils ne retiennent pas les règles qu’ont leur dispense. Le fonctionnement des mathématiques se fait comme celui du droit, il faut connaître les propriétés, les définitions et savoir les appliquer. Avant il y avait des exercices simples à travers lesquels on apprenait des récitations et des chants, qui permettaient de stimuler la mémoire des enfants. Je recommande donc aux élèves de se documenter avec des livres numériques ou avec des annales. L’idée c’est d’avoir plusieurs facettes de présentation du même cours, ce qui va faciliter leur compréhension. Si on le fait ensemble, je crois que les lignes vont bouger et on aura de meilleurs résultats », a conclu le président de la commission communication et relations publiques de la Société mathématique de Côte d’Ivoire.
Maria Kessé
