« La réouverture des établissements préscolaires, primaires, secondaires et supérieurs est prévue pour le lundi 25 mai 2020 » a-t-il annoncé.
Cette reprise des cours, qui constitue une étape importante de la sortie progressive de la crise sanitaire, est le dernier virage pour sauver l’année scolaire. Mais, elle divise les acteurs du secteur de l’éducation nationale.
Des acteurs veulent une réouverture sans condition alors que d’autres exigent des garanties avant de reprendre la craie.
« Avant la reprise des cours, que le ministère envoie des unités mobiles pour dépister les enseignants et les élèves. Cela permettra de savoir qui est porteur ou pas de la maladie et surtout cela va limiter la propagation du coronavirus dans notre milieu », a expliqué à 7info.ci, Donzo Boidou Gérard, secrétaire du Syndicat des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire (SYDESCI).
Il estime que les déplacements des maîtres et des apprenants pourraient constituer un facteur de contamination. Pour cet enseignant, pas question de reprendre les cours tant que des unités mobiles d’agents de santé ne sont pas affectés dans les écoles.
Il refuse que les autorités se servent des enfants et de leurs maîtres comme « cobayes » en les envoyant au « front » contre le Covid-19 qui circule dans les airs sans mesure de protection.
« Il faut absolument qu’on installe des agents de santé dans les établissements scolaires sinon ce sera un suicide collectif. Nul ne peut savoir qui est porteur ou pas de la maladie. Chacun à ses fréquentations. Les élèves se partagent les mêmes repas. Pour nous, il n’est pas question de reprendre les cours sans un minimum de garantie sanitaire », martèle-t-il.
Pour le Secrétaire général de l’Organisation syndicale des enseignants du Primaire publique de Côte d’Ivoire, Kaba Mory, il était temps.
Selon le pédagogue, pour limiter les dégâts du Covid-19, il faut impérativement sauver l’année scolaire. Cela passe par une reprise immédiate des cours.
« Il faut sauver l’année scolaire. Nous avons presque terminé le programme. Si on traine les pas, le coronavirus va avoir raison de nous. Evitons cela. J’invite donc mes collègues à se tenir prêts pour la reprise. C’est le métier que nous avons choisi, nous devons donc l’exercer avec tous les risques qu’il comporte », dit-il d’une voix emprunte d’enthousiasme.
« Nous sommes des enseignants certes, mais aussi des pères de famille. Nous sommes aussi préoccupés par l’avenir de nos enfants comme tous les parents » rappelle-t-il.
Une chose est sûre, l’école sera à nouveau rouverte le 25 mai. Les enseignants devront donc s’adapter à dispenser leur savoir dans les conditions de distanciation physique imposées par les autorités.
Arnaud Houssou
7info.ci
