La décision du président sénégalais Macky Sall de reporter l’élection présidentielle dans son pays, ne rassure pas la CEDEAO (Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest) et des observateurs.
Pas d’élection présidentielle le 25 février 2024. Au Sénégal, Macky Sall a reporté sine die l’échéance électorale. Le président sénégalais justifie sa décision par des différends sur des candidatures et des accusations de corruption présumée à l’encontre de certains membres du Conseil constitutionnel.
La CEDEAO se dit préoccupée par les circonstances du report de la présidentielle.
»La Commission exprime ses préoccupations quant aux circonstances qui ont conduit au report de l’élection et lance un appel aux autorités sénégalaises à accélérer les différents processus afin de fixer une nouvelle date de l’élection », indique un communiqué l’organisation sous-régionale.
Pour Kouao Théodore, un diplômé en sociologie politique, les arguments avancés par le chef de l’État sénégalais ne sont discutables.
« Interrompre le processus électoral à trois semaines de la présidentielle, pourrait créer une impasse. Le président Macky Sall devrait respecter la tradition démocratique du Sénégal. Céder le pouvoir après avoir fini ses deux mandats comme l’indique la Constitution du pays. C’est ce que le peuple sénégalais attend de lui », commente à 7info, l’universitaire.
Selon lui, les sénégalais sont jaloux de leur démocratie et il n’est pas certain que ces derniers laissent le président sortant poser des actions qui feraient entorse aux principes démocratiques de ce pays.
Notons que depuis 2021, le Sénégal a connu des épisodes d’émeutes, de pillages et des manifestations. Une situation provoquée par le bras de fer entre le principal opposant Ousmane Sonko et le pouvoir.