À l’issue du conseil des ministres du mercredi 19 janvier 2022, le gouvernement ivoirien a annoncé son ambition de produire 500 000 tonnes de poissons à l’horizon 2030. Il entend ainsi atteindre l’autosuffisance en produits halieutiques et envisager l’exportation de ces ressources.
La Côte d’Ivoire envisage de s’affranchir de sa dépendance extérieure en matière de ressources halieutiques. Une volonté qui sera traduite en actes concrets courant l’année 2022, à travers la mise en œuvre de deux programmes d’envergure.
L’un est dénommé « Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (PONADA) ». Il va coûter 1049 milliards FCFA, et va couvrir la période 2022- 2026. Grâce à cette politique, la Côte d’Ivoire veut booster sa productivité, rendre la filière animale et halieutique plus compétitive et surtout améliorer les conditions de vie des acteurs, a indiqué le porte-parole du gouvernement à la traditionnelle conférence de presse de fin de conseil des ministres tenu le mercredi 19 janvier 2022.
La deuxième arme du gouvernement ivoirien est le PSTACI, Programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire. Pour sa mise en œuvre, un projet pilote portant sur la création de fermes pilotes sera lancé à compter du premier trimestre de cette année. Le Bélier, le Gbêkê et les Grands Ponts sont les régions ciblées pour ledit projet. Cet instrument ambitionne de faire du secteur aquacole l’un des piliers de la croissance économique et un pourvoyeur d’emplois. Il servira également de levier de la sécurité alimentaire au bénéfice des populations sur l’ensemble du territoire national, précise le ministre Amadou Coulibaly.
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À terme, dit-il, ce sont 500 000 tonnes de poissons qui seront produites avec une chaîne de valeur de 825 milliards FCFA à l’horizon 2030.
C’est en mai 2009 que le Plan directeur de la pêche et de l’aquaculture en Côte d’Ivoire a été validé. Il fait partie intégrante du plan directeur du développement agricole 1992-2015, lui, adopté par le Gouvernement en juillet 1993.
Selon un rapport de la FAO, le poisson est la principale source de protéines animales du consommateur ivoirien. Notons que la consommation totale de poisson en Côte d’Ivoire est estimée à 650 000 tonnes. De ce total, 110 000 tonnes proviennent de poissons locaux dont 4 500 tonnes d’aquaculture. Toujours selon la FAO, l’aquaculture est développée sur 1 200 ha en Côte d’Ivoire.