Tout le monde n’est pas content du retour annoncé de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. Alors que le FPI se prépare à accueillir son fondateur, par ailleurs ancien Chef d’État, les victimes de la crise post-électorale de 2010-2011 montent au créneau. Elles demandent un nouveau procès à la CPI contre les acquittés.
Laurent Gbagbo annonce son retour en Côte d’Ivoire pour mi-mars 2021. L’ancien Chef d’État qui a passé près de 10 ans hors de son pays, souhaite rentrer au bercail. Pour l’accueillir, ses partisans ont mis en place un comité d’accueil mobilisé pour la circonstance.
Toute chose qui n’est pas du goût d’Issiaka Diaby, président des victimes de la crise post-électorale de 2010 en Côte d’Ivoire. Il dit avoir saisi la CPI pour un nouveau procès.
« Nous estimons non seulement que les choses n’ont pas été bien menées, mais également nous n’avons pas de réponse, pas de vérité et jusqu’à présent, il n’y a pas de justice en relation avec les 3000 morts, ce depuis 10 ans (…) Cela semble démontrer l’incapacité de la Cour pénale internationale à rechercher, appréhender et punir les auteurs de crimes de masses (…) Nous demandons à la CPI de donner une suite favorable à l’appel pour permettre un nouveau procès », a révélé le président de la Confédération des victimes des crises ivoiriennes (CVCI).
Pour l’heure la date exacte du retour de Laurent Gbagbo, acquitté par la CPI à la suite d’un long procès n’a pas encore été définie. Mais l’ancien président de la république de Côte d’Ivoire entend bien réussir son retour sur les bords de la lagune Ebrié. Cependant un problème demeure. Laurent Gbagbo est condamné à 20 ans de prison dans son pays pour le casse de la BCEAO. Cette question sera-t-elle réglée avant son retour en Côte d’Ivoire ? La question mérite d’être posée.
Éric Coulibaly
