Le parti d’Alassane Ouattara est d’accord pour le retour de l’ex-Président en Côte d’Ivoire. Par contre, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix opte pour un accueil dans la sobriété.
Acquitté par la CPI en mars dernier, le retour le Laurent Gbagbo n’est plus un secret en Côte d’Ivoire. Il est même approuvé au sommet de l’État. Alassane Ouattara est d’accord et a même instruit son gouvernement à prendre des dispositions à cet effet.
Le RHDP, son parti politique n’a pas dévié cette position. Le parti est favorable à ce retour au pays de l’ancien président de la République. Toutefois, il exprime ses inquiétudes sur l’accueil populaire prévu par le parti de Laurent Gbagbo.
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Pour le directeur exécutif, le contexte actuel n’est pas propice pour un accueil populaire. “Il y a un contexte tendu. Je pense que le sens de la responsabilité commande aussi qu’à certains moments, nous ne versons pas dans l’ostentatoire, que nous restons sereins responsables jusqu’au bout. Je crois que le plus important, c’est que le Président Gbagbo rentre comme tous les citoyens ivoiriens”, a estimé Adama Bictogo. C’était au cours d’un point le jeudi 27 mai au siège du parti aux Deux Plateaux.
Le retour de Laurent Gbagbo doit être un non-événement selon Adama Bictogo
« Je voudrais dire que, nous n’en faisons pas un événement, nous considérons que, le Président Gbagbo rentre chez lui comme chaque Ivoirien rentre chez lui, comme le Président Alassane Ouattara en 2003 rentrait chez lui dans le respect de tous les Ivoiriens et dans le respect des événements que nous avons vécus », a-t-il déclaré.
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Pour Adama Bictogo, tout doit être fait en tenant compte des victimes de la crise postélectorale de 2010. “Je crois que nous devons humblement, hommes politiques que nous sommes, responsables des crimes ou pas, mais le fait d’appartenir à la famille politique, on a un devoir de mémoire vis-à-vis de ces victimes, vis-à-vis de ces familles qui discrètement dans le silence souffrent meurtries parce qu’elles ont perdu des êtres chers”, a-t-il exhorté.
L’appel d’Adama Bictogo aux militants du Front populaire ivoirien
Il les invite à mettre balle à terre dans un contexte qu’il considère encore fragile. Adama Bictogo estime que tout comme ces militants, il y a l’autre camp aussi (les victimes) qui va vouloir manifester. “Je voudrais que, le FPI, que tous ceux qui s’agitent comprennent que ce n’est pas le moment donc de vouloir organiser, des cérémonies d’accueil sinon, ils auront en face des gens qui organiseront des cérémonies de deuil, puis qu’il y a eu des deuils”, a souhaité le directeur exécutif du RHDP.