La Côte d’Ivoire a annoncé ce mercredi 29 avril le retrait de sa déclaration de compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Si le motif avancé pour cette décision alimente les conversations et n’est pas le même que pour les autres, le pays n’est pas le premier à procéder à un tel retrait. Il a emboîté le pas à bien d’autres avant lui.
Dans l’histoire de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, plusieurs désaccords ont conduit des Etats à procéder ainsi. Le premier remonte à début mars 2016. Il est le fait du Rwanda de Paul Kagamé. Les autorités de ce pays avaient souhaité ne plus faire l’objet de poursuite devant la CADHP. Aussi ont-elles décidé de leur retrait. Mettant ainsi fin aux possibilités données aux individus et ONG de saisir la Cour.
Le deuxième retrait est intervenu début décembre 2019 avec la Tanzanie. Ce pays a retiré aux ONG nationales et à ses citoyens le droit de saisir directement la Cour africaine. A sa suite, vient le Bénin. Le pays du président Talon a aussi décidé le 24 avril dernier son retrait du protocole. Lui aussi, comme tous les autres qui ont pris cette décision, met ainsi fin au droit de ses citoyens ainsi qu’aux ONG de son pays, de saisir directement la CADHP.
Richard Yasseu
7info.ci