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Rétribution des mutins,  « Les ex-FAFN intégrés n’ont pas été payés depuis 2007, raison du paiement de leurs primes, non à la contagion »

Mis à jour le 22 novembre 2018
Publié le 18/01/2017 à 6:20

Seuls les soldats de l’ex-rébellion des Forces armées des Forces nouvelles de la période 2007 à 2011 sont concernés par les primes revendiquées en Côte d’Ivoire.

Dans un communiqué publié ce mercredi 18 janvier, le gouvernement ivoirien indique que cette vague de militaires intégrés par la suite dans l’armée régulière, sont ceux qui durant cette période « avaient été désignés pour participer à des opérations de sécurisation du processus de sortie de crise de 2007 à 2011. Des dispositions des accords de Ouaga prévoyaient à l’époque leur prise en charge par le budget de l’Etat ».

Le communiqué lu par le ministre Bruno Koné porte-parole du gouvernement qui avait spécialement à ses côtés ses collègues Alain-Richard Donwahi de la Défense, Hamed Bakayoko de la Sécurité et de l’Intérieur, et Abinan Pascal de la Fonction publique, à l’issue du conseil des ministres de ce jour, précise que « durant cette période, ces soldats n’ont perçu ni prime, ni salaire contrairement aux autres soldats ».

Il (le communiqué) mentionne en outre que la question de ces primes n’a pas « fait l’objet d’une gestion diligente de la part de la hiérarchie militaire ». Pour la régler donc, ajoute le communiqué, « Le président de la République a autorisé  que celles-ci soient payées selon les modalités arrêtées à l’occasion des discussions entre les soldats et le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense ». Mais il est précisé que le ministre de la défense est instruit d’engager des discussions avec l’ensemble des corps habillés qui dépendent de lui comme le Ministre de la fonction publique et les ministres concernés sont instruits de d’ouvrir des discussions, sur le front social, avec tous les syndicats. 

Un reversement qui a bel et bien débuté depuis le lundi 16 janvier. Mais qui a suscité aussi « un processus de contamination des autres corps » comme dénoncé par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Hamed Bakayoko. Un soulèvement des gendarmes la veille dans plusieurs villes du pays pour la même question des primes a même occasionné la mort de personnes dont des mutins, que déplore en outre le communiqué du gouvernement. Non sans autoriser l’ouverture d’une enquête.

Des sanctions contre les auteurs des mutineries devenues mode de revendications ? « Non », répond le ministre Donwahi. « Il est pour le moment question de ramener le calme et de sortir de tous ces troubles », ajoute-il. Interrogé en outre sur le montant à verser à chaque mutin, le ministre délégué à la Défense coupe court. « Nous n’avons pas parlé de montant. Nous n’en parlerons pas ».
Le gouvernement ivoirien a en tout état de cause enjoint la hiérarchie militaire à rencontrer leurs hommes pour recenser toutes les préoccupations.
Richard Yasseu
Source : La rédaction Politikafrique.info

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