Politique

Révision de la liste électorale, voici ce que dit la loi en Côte d’Ivoire

Mis à jour le 3 février 2025
Publié le 03/02/2025 à 3:45 , , , ,

A moins d’un an de l’élection présidentielle 2025, la question de la révision de la liste électorale alimente les conversations. L’opposition politique ivoirienne en fait une exigence pour la bonne tenue du scrutin présidentiel de fin octobre 2025.

 

Tous ne veulent que ça. En Côte d’Ivoire, les partis politiques de l’opposition sont unanimes sur la tenue d’une nouvelle révision de la liste électorale.

Avant la prochaine élection présidentielle prévue fin octobre 2025, il faut passer par cette étape du processus électoral, insistent-ils.

Du PDCI au PPA-CI en passant par le FPI, le COJEP, le MGC et bien d’autres, l’exigence est partagée : il faut une nouvelle mise à jour de la liste électorale.

Cela conformément aux textes de loi sur la question dans le pays. La dernière révision de la liste électorale s’est tenue du 17 octobre au 17 novembre 2024.

Ce que dit la loi sur la liste électorale

Selon la section 2, article 6 de l’ordonnance n° 2020-356 du 8 avril 2020, « la liste électorale est un document administratif sur lequel sont inscrits l’ensemble des électeurs.

Elle est permanente et publique ».

En son alinéa 3, cet article du code électoral indique que « la liste électorale est tenue à jour annuellement par la Commission chargée des élections, pour tenir compte des mutations intervenues dans le corps électoral ».

Depuis 2010, peu d’opérations ont été réalisées dans ce sens d’une mise à jour de la liste électorale.

Pour l’opposition, la loi demeure claire : la révision des listes électorales doit être effectuée annuellement, et l’année 2025 ne doit pas déroger à cette règle.

Surtout que, estime-t-elle, de nombreuses personnes sont désormais en possession des documents administratifs requis pour se faire enrôler.

A LIRE AUSSI : Révision de la liste électorale, la CEI fait le bilan de l’opération

« Il y a maintenant des centaines de milliers de citoyens ivoiriens prêts à s’enrôler, ayant enfin réuni tous les documents nécessaires.

Le gouvernement se doit de faciliter leur inscription et d’organiser une révision conforme à la loi, afin que tous ceux qui souhaitent voter puissent le faire », a insisté le président du PDCI, Tidjen Thiam qui propose le mois de février pour ce rendez-vous.

C’était le samedi 21 décembre 2024, lors d’un meeting qu’il animait à Aboisso, dans le sud-est ivoirien.

Pour le leader du plus ancien parti ivoirien qui n’hésite plus à saisir toutes les occasions pour réitérer cette exigence, pour garantir une élection apaisée en 2025, et pour que les résultats soient reconnus par tous, il est impératif de s’assurer qu’aucun Ivoirien désireux de s’inscrire sur la liste électorale ne soit empêché d’y accéder.

Un point de vue que ne partage pas le président de l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire.

Face au barreau de l’Ordre des avocats le 23 janvier 2025, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert s’est prononcé sur cette exigence de l’opposition.

« La loi ne dit pas que la révision doit se faire avant les élections ». La loi « dit que la révision doit se faire chaque année. Donc, elle peut se faire après les élections », a réagi le président de la Commission électorale indépendante (CEI).

« Nous évitons d’en faire en année électorale parce que nous avons des impératifs, notamment la question des parrainages des candidats et bien d’autres missions », justifie Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.

À la fin de l’opération de révision de la liste électorale 2024, la CEI a enregistré un bilan de 943 157 requérants dont 511 125 hommes et 432 032 femmes.

Ce nombre pourrait connaître une hausse s’il y avait une opération de révision de la liste électorale en 2025 comme l’exige l’opposition ?

La question reste posée. Mais déjà pour l’année 2025, une ligne budgétaire de 54 milliards FCFA a été accordée à la CEI.

Dans ce montant, 27,5 milliards FCFA sont dédiés à la révision de la liste électorale.

Richard Yasseu

7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE