Pour cette septième parution du rapport Risque Pays, la Côte d’Ivoire bénéficie d’une note favorable de 6,2 / 10 comme celle de l’édition de 2022 contre 5,7 / 10 en 2021. Selon Stanislas Zézé, le Président-directeur général de Bloomfield Investment Corporation, ce rapport risque pays vient mettre en relief les forces, les faiblesses et les opportunités de la Côte d’Ivoire afin de donner une meilleure visibilité aux investisseurs et aux autorités ivoiriennes.
Stanislas Zézé a aussi l’occasion pour passer en revue l’état des lieux de plusieurs secteurs. À savoir : l’environnement économique (climat des affaires et performances macroéconomiques) de la Côte d’Ivoire ; la gestion des finances publiques du pays ; la solidité du système monétaire et financier ; l’environnement social de la Côte d’Ivoire ; l’environnement politique ivoirien.
« L’année dernière, comme cette année, la Côte d’Ivoire est restée dans la catégorie des risques faibles. Nous restons sur une note qui est la même. La précédente était de 6,2. Pas de changement sur les deux derniers mois. Nous restons dans la catégorie des risques faibles », fait savoir le patron de Bloomfield.
Cependant, ajoute Stanislas Zézé, il y a eu des mutations. Le climat des affaires s’est amélioré, la performance macroéconomique a eu un léger recul à cause d’un recul de la croissance et du déficit budgétaire. La gestion des finances a eu un léger recul. La solidité du système financier s’est améliorée et le risque sociopolitique s’est amélioré.
Avec une dette extérieure qui représente 52% du PIB, « la Côte d’Ivoire n’est pas surendettée, mais modérément endettée », souligne le rapport de l’agence. En outre, toujours selon les statistiques de Bloomfield Investment Corporate, 61% des ressources fiscales entrent dans le remboursement de la dette avec une pression fiscale de 13% et un taux d’inflation de 5,2% à fin décembre 2022.
Aussi, rapporte l’institution, si le système financier reste solide, de grands défis restent à relever pour un meilleur rayonnement économique du pays. Il s’agit du relèvement du système éducatif, de l’amélioration du climat des affaires et surtout de la lutte contre la corruption qui absorbe chaque année 1400 milliards de ressources fiscales.
Tristan Sahi