Se nourrir au point d’avoir la possibilité d’exporter ce qu’on consomme, d’ici 2025. C’est ce pari que les autorités en charge de la filière riz veulent atteindre comme objectif. Leur principale arme, la riposte.
La Côte d’Ivoire a pour ambition de couvrir ses besoins en riz sur la période 2020-2030. Pour ce faire les autorités ont engagé un important programme de développement de la riziculture d’un coût d’investissement de 150 milliards de FCFA, avec l’ambition de parvenir à l’auto-suffisance en riz en 2025 et passer à l’exportation en 2030. Défi majeur à relever alors que la production locale stagne et subit la concurrence des importations.
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Pour preuve, selon les données du ministère de l’Economie et des Finances, la facture des importations de riz en Côte d’Ivoire a dépassé pour la première fois, la barre des 500 milliards de FCFA en 2022, soit 504,9 milliards de FCFA.
Joint par 7info, le président de la chambre nationale d’agriculture dévoile un pan de la stratégie d’autosuffisance en riz attendue d’ici 2 ans.
« Il y a un plan de riposte vigoureux qui est en cours actuellement. Le président de la République nous a assigné comme objectif, l’autosuffisance en riz et même la souveraineté alimentaire d’ici 2025. Il y a plusieurs systèmes qui ont été mis en place pour atteindre cet objectif, notamment la transformation de l’Office national du riz (ONDR) en Agence pour le développement de la filière riz (ADERIZ) avec des moyens plus conséquents pour assurer la riposte. La mise en œuvre du Projet de Pôle Agro-Industriel ou agropole qui s’inscrit dans le cadre du Programme national d’investissement agricole de deuxième génération (PNIA 2) et qui est adossé au PND 2021-2025. Mais en plus, nous envisageons la création d’un système endogène pour créer de la richesse au niveau des producteurs. Le problème de la cherté de la vie est un problème conjoncturel et qui sera géré comme un épiphénomène », a révélé confiant Bamba Sindou.
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Selon le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, près de 850 000 hectares de surfaces aménagées ont été mises à la disposition des acteurs de la filière. Mais en plus, l’Etat a investi dans 30 unités de transformation dont 18 sont déjà opérationnelles.
Maria Kessé