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Russie 2018- Les favoris sont présents mais attention aux surprises, l’Afrique veut mieux faire

Mis à jour le 12 juin 2018
Publié le 12/06/2018 à 11:35 , , ,

210 au départ, seulement 32 fouleront la terre promise mais une seule arrivera au sommet. Les éliminatoires de la coupe du monde Russie 2018 ont été impitoyables, et les phases finales qui débutent ce jeudi 14 juin, le seront encore plus. Poleafrique.info vous plonge au cœur de la compétition en montrant les forces en présence. Favoris ou outsiders, la vérité sera celle du terrain. 

Les feux seront au vert ce jeudi à l’ouverture de la 21ème édition de la plus grande compétition de football au monde, Russie 2018. Le match d’ouverture prévu pour 15h GMT entre le pays hôte et l’Arabie Saoudite, donnera le coup d’envoi d’une longue chevauchée au terme de laquelle, une seule équipe sera couronnée. Plusieurs écuries ont déjà foulé le sol russe dans le but de déchainer la passion des millions de spectateurs et télespectateurs, qui suivront la compétition. Un mois pour admirer la beauté de ce sport créé en 1863 en Angleterre.

Les grandes équipes sont présentes ou presque. Plusieurs nations sont attendues, mais c’est surtout l’Afrique avec ses 5 représentants qui tentera de faire mieux que les précédentes éditions. Les pays africains ont pour objectif d’atteindre pour la première fois de leur histoire, les demi-finales de la compétition. Quelles sont leurs chances ? Que valent véritablement les favoris ? Et qui pourrait créer la surprise lors de ces phases finales ?

De solides favoris 

Elles sont connues avant le début du tournoi et atteignent régulièrement le dernier carré de la compétition. Il s’agit de l’Allemagne, l’Espagne, le Brésil ou encore l’Argentine. La Mannschaft championne du monde en titre tentera de conserver son trophée en rééditant l’impressionnant parcours de 2014. Les allemands ont été réalistes et très peu inquiétés lors de la précédente édition. Un collectif qui s’appuie sur la régularité avec le même sélectionneur Joachim Low, en poste depuis maintenant 12 ans. Mais, la Mannschaft, 4 fois championne du monde, sait qu’il lui sera difficile de conserver le graal conquis, il y a 4 ans. L’Espagne vainqueur de la compétition en 2010, le sait bien. Elle avait été balayée dès le premier tour de la dernière édition. Il s’agira donc cette année de reprendre sa place de favori en survolant dès les premières heures de la compétition, le groupe B où elle est logée.

La Roja peut se targuer d’avoir l’un des effectifs les plus fournis, dans tous les compartiments de jeu. Cependant elle n’est pas la seule car le Brésil arrive en Russie avec des arguments plus convaincants que chez lui, à Rio en 2014. La Seleçao garde encore en mémoire le cinglant 7-1, infligé en demi-finale par le champion en titre, l’Allemagne. Les stars sont présentes, Neymar, Gabriel Jesus, Marcelo, Philippe Coutihno ou encore Thiago Silva. Ils tenteront de décrocher un sixième sacre mondial. Le Brésil est la seule nation à avoir participé à toutes les phases finales de la compétition, depuis 1928, date de sa création.

Aux côtés de ces favoris confirmés se trouve l’Argentine de Lionel Messi. Toujours attendue avec une équipe équilibrée, l’albiceleste n’arrive pas à rééditer l’exploit de 1978 et 1986 où elle fut couronnée, reine du monde. Mais ce sera surtout l’occasion pour Messi, 5 fois ballon d’or mondial, de faire taire les critiques en remportant au moins un trophée majeur, avec sa sélection.

Des équipes en grande forme 

En 21 éditions, seules 8 nations se font la passe du trophée de la coupe du monde. Pourtant parmi les autres, quelques unes possèdent des arguments à faire valoir. L’escale russe pourrait donc être le théâtre de belles surprises. Si l’Argentine de Lionel Messi fait office de favori, le Portugal de Cristiano Ronaldo, champion d’Europe en titre, se positionne comme un sérieux candidat à Moscou. Après avoir déjoué tous les pronostics en coupe d’Europe, il y a de cela deux ans, les portugais savent qu’ils doivent franchir un palier. Les coéquipiers de l’actuel ballon d’or FIFA, caressent l’ambition d’atteindre au moins le dernier carré du tournoi.

Un niveau que la nation aux trois lions souhaite aussi atteindre cette année. L’Angleterre, le berceau du football n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis plusieurs années. Avoir le meilleur championnat d’Europe, est un patrimoine bien lourd à porter pour les anglais. Cependant, Le pays de la Reine voudrait déjouer les pronostics avec une équipe jeune portée par Harry Kane, Raheem Sterling, Marcus Rashford ou encore Dele Alli. Les observateurs sont unanimes, cette équipe est la meilleure depuis l’époque David Beckham, Paul Scholes, Rio Ferdinand et Ashley Cole. La jeunesse prend le pouvoir chez les anglais mais aussi chez les français.

Finalistes malheureux de l’Euro 2016 car battu sur la plus petite marche par le Portugal, les bleus sont très attendus en Russie. Régulière depuis quelques années, l’équipe de France monte en puissance avec un sélectionneur qui mise sur la discipline et la complémentarité dans le jeu. Antoine Griezmann, N’Golo Kanté, Paul Pogba, Olivier Giroud ou encore Kylian M’Bappé, devront se cramponner à la pente ascendante de leurs dernières prestations.

Tout comme les bleus, les diables rouges ont une équipe jeune mais n’ont jamais su répondre présents lors des grandes compétitions. Et pourtant, la Belgique possède une équipe de rêve emmené par le joueur de Chelsea Eden Hazard. Vincent Kompany, Romelu Lukalu, Moussa Dembélé et Yannick Ferreira Carasco, des noms bien connus du football européen sont du voyage russe. Après un échec cuisant 3-1 face au Pays de Galles à l’Euro 2016, qui les sort de la compétition dès les huitièmes de finale, les belges ont encore l’occasion de briller, comme lors du mondial au Brésil.

Le rêve africain, une demi-finale

Le Sénégal avait ouvert la voie à travers un brillant parcours il y a de cela 16 ans. Une performance imitée en 2010, en Afrique du Sud par le Ghana. Mais la barre reste bloquée aux quarts de finale. L’Afrique veut cette fois, accrocher les demis pour la première fois de son histoire et ce ne sont pas les arguments qui manquent. Le Ghana est absent mais le Sénégal est bien présent avec une solide équipe, qui a survolé les éliminatoires de la compétition. Il s’agira désormais pour Aliou Cissé et ses joueurs avec un Sadio Mané au top de sa forme, de faire mieux qu’en 2002. Et le groupe est jouable avec la Pologne, la Colombie et le Japon.

Mais l’équipe qui sera la plus attendue c’est l’Egypte. Vice-championne d’Afrique, elle a réussi à se qualifier grâce à un excellent Mohamed Salah encore convalescent en ce début de compétition, du fait d’une blessure contractée en finale de la ligue des champions. Les Egyptiens sont logés dans le groupe A avec le pays organisateur, la Russie, l’Arabie Saoudite et surtout l’Uruguay. Les pharaons participent à leur troisième phases finales de coupe du monde de leur histoire. Bien moins que la Tunisie qui en totalise 5.

Les aigles de Carthage ont réussi à se qualifier au mondial Russe avec une équipe homogène sans véritable star. Mais les tunisiens ne sont pas vernis. Ils partagent le même groupe que l’Angleterre et la Belgique. Il faudra donc faire un bon résultat dès le premier match contre l’Angleterre, prévu pour le lundi 18 juin. Et le Maghreb aura la lourde charge de représenter le continent avec une autre équipe, le Maroc. Les ivoiriens s’en souviennent encore, les lions de l’Altlas ont obtenu leur qualification à Abidjan au stade Félix Houphouët Boigny. Plutôt que de se contenter d’un match nul, les coéquipiers de Medhi Bénatia, ont fait mieux, 2-0 face aux Eléphants. Hervé Renard après avoir marqué de son empreinte la coupe d’Afrique des Nations, remportant le trophée avec deux pays différents, pourra compter sur des joueurs tels que Amrabat, Belanda ou encore Nabil Dirar. Le Maroc revient après 20 ans d’absence dans la compétition.

Une autre équipe africaine à avoir fait forte sensation lors des éliminatoires, c’est le Nigéria. Intouchable pendant les matchs de qualification, le Nigéria sera très difficile à déborder dans cette compétition s’il joue son meilleur football. L’équipe est en Russie avec tous ses cadres. Jon Obi Mikel, Ighalo, Victor Moses ou encore Ihenacho, l’ancien joueur de City, sont présents. Mais ils auront face à eux l’Argentine de Lionel Messi et la Croatie de Luca Modric dans un groupe D, qui sera âprement disputé.

Les jeux sont donc ouverts. Et même si le Brésil apparaît aux yeux de plusieurs observateurs comme l’hyper favori de la compétition, seul le terrain donnera le verdict final. Rendez vous dans un mois.

Eric Coulibaly

Source: Poleafrique.info

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