Le gouvernement rwandais a annoncé la fermeture, ces dernières semaines, de plus de 4 000 lieux de culte religieux, construits en violation des normes de sécurité et de nouvelles règles administratives.

Au total, 4 223 lieux de culte, essentiellement de petites églises pentecôtistes et plusieurs mosquées, ont fermé leurs portes, précise l’Office national de la gouvernance du Rwanda.

L’organe gouvernemental, chargé du dossier, évoque comme motifs de fermeture : des manquements à certaines réglementations.

Notamment le non-respect des conditions d’insonorisation nécessaires pour éviter les nuisances dans le voisinage pendant les prières,

Le gouvernement évoque aussi la sécurité pour certains sites sans extincteur et alarmes incendie par exemple ou encore installés illégalement dans des caves ou trop proches de cours d’eau.

Le gouvernement pointe enfin le manque de formation de certains responsables de ces lieux de culte.

Selon une loi votée en 2018, les dirigeants d’églises paroissiales doivent, pour exercer, être titulaires d’un diplôme universitaire en théologie.

Cette loi visait à contrôler la prolifération des lieux de culte, jugés à l’époque trop nombreux par le président Paul Kagame.

Plus de 700 établissements avaient été déjà fermés dans la foulée de son adoption.

En Côte d’Ivoire, la Direction générale des cultes, avait, à l’initiative du gouvernement, réalisé en 2018, une étude sur le recensement des associations religieuses et la géolocalisation des lieux de cultes dans le district d’Abidjan, pour assurer une meilleure gestion du paysage religieux.

Selon cette étude, la capitale économique ivoirienne comptait à elle seule en 2018, “environ 8 000 lieux de culte et associations religieuses’’.

Selon les résultats de cette étude, plus de la moitié de ces lieux de culte appartiennent au milieu protestant évangélique.

Serge Alain Koffi