Continent

Rwanda-Ouganda, le palabre est fini ?

Mis à jour le 4 février 2020
Publié le 04/02/2020 à 12:08 , , , , , ,

Après une période rythmée d’averses entre le Rwanda et l’Ouganda, les nuages ont finalement laissé place au soleil. Sur fond de médiation, les présidents Paul Kagamé et Yoweri Museveni ont été reçus par le président angolais Lourenço, ce dimanche 2 février à Luanda, pour aborder les questions de sécurité et de coopération régionale. Les deux chefs d’Etat ont convenu d’améliorer les relations entre Kigali et Kampala.

Le 29 janvier dernier, le président Paul Kagamé appelait son homologue ougandais, Yoweri Museveni, à s’impliquer davantage dans la résolution de la crise entre leurs deux nations. « L’intégration des régions et des communautés ne se fait pas simplement parce que vous en faites un slogan (…) Traitez votre voisin comme vous voulez être traité » lançait-il à son homologue rwandais. L’appel a visiblement été reçu à Kampala. Réunis ce dimanche 2 février à Luanda par le président angolais João Lourenço, aux côtés du président congolais Félix Tshisekedi, les deux chefs d’Etat ont convenu d’améliorer les relations après que des tensions aient entraîné la fermeture de leur principale frontière en mars 2019. L’Ouganda accusait le Rwanda d’infiltrer ses services de sécurité et de s’ingérer dans sa politique intérieure. Le Rwanda lui, reprochait à son voisin de soutenir un mouvement d’opposition dirigé par le général Kayumba Nyamwasa (le Rwanda National Congress dit RNC), et d’avoir torturé un certain nombre de ses ressortissants en Ouganda.

Ainsi, Kagamé et Museveni se sont engagés à « prendre des mesures ultérieures en faveur de la paix, de la stabilité, du bon voisinage et du rétablissement de la confiance mutuelle ». Parmi ces mesures, l’échange de prisonniers, rapporte l’Agence France Presse (AFP). Mais aucun détail sur le quand ou le comment pour l’heure. Par ailleurs, les dirigeants rwandais et ougandais ont assuré que leurs pays « s’abstiendront de donner l’impression de soutenir, financer, former et infiltrer des forces déstabilisatrices sur le territoire de leur voisin ».

Il s’agit de la deuxième médiation sous l’égide du président angolais Lourenço. Au terme de la rencontre, Paul Kagamé et Yoweri Museveni ont symboliquement convenu que le prochain sommet se tiendrait ce 21 février à Katana/ Gatuna, frontière entre les deux nations.

Manuela Pokossy-Coulibaly

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